Cela dit l’ENMC est une institution comme les autres, où de manière impalpable les influences s’exercent – de façon assez harmonieuse et naturelle – selon des alchimies ou affinités différentes, mais aussi des critères naturels qui, comme tels, n’ont nul besoin de s’exprimer : image du pays, degré de maturité ou nature de tel cluster, personnalité de son représentant, travail effectif.
Dans ce cadre, le Cluster Maritime Français (CMF), pourtant réputé venir d’un pays moins maritime que certains autres, occupe une place à part dans l’ENMC. Je crois par exemple que personne ne conteste, au-delà des hommes et des fonctions, que le Cluster français doit être associé au leadership de l’organisation globale. Il est, en outre, un peu le sage de l’institution. D’une part car l’histoire ne s’efface pas si facilement, et que chacun sait que l’ENMC – fruit des efforts communs de Français et de Néerlandais – est né à Paris fin 2005 (simultanément avec le CMF ce qui, bien entendu, n’est pas un hasard), mais d’autre part et peut-être surtout, parce que, sans que cela ait jamais été dit, il représente une force dans son propre pays, parce que son architecture, ses objectifs et ses méthodes sont claires, parce qu’il tient un langage résolu et sans emphase vis-à-vis des autres pays, enfin parce que son représentant, Frédéric Moncany (maintenant vice-président de l’ENMC), est toujours à la fois ferme et mesuré dans ses interventions, confortant ainsi l’image de français qui bougent et bougent vite s’il le faut…mais sans arrogance !
Cet article est un complément au Cahier « Le CMF, Cap sur le monde » paru dans le numéro 257 (4ème trimestre) de Marine & Océans.
En savoir + : www.cluster-maritime.fr / www.enmc.eu