Vincent Bouvier, Secrétaire général de la mer, a rappelé l’originalité de cette nouvelle méthode de travail qui implique les partenaires publics et privés. Frédéric Moncany de Saint-Aignan, Président du CMF, s’est lui félicité d’une « politique maritime augmentée » de l’expertise privée et a relevé le caractère inédit d’un cercle d’acteurs économiques incluant aussi les exécutifs des régions littorales.
Dans la perspective du doublement de l’économie maritime mondiale annoncé par l’OCDE à l’horizon 2030, le Comité France Maritime a pour objectif d’accompagner les filières industrielles pour que la France double également le chiffre d’affaires sur l’ensemble du secteur ainsi que le nombre d’emplois directs.
Le Comité France Maritime doit pour cela être un outil pleinement opérationnel. Pour le Président du CMF, il pourrait être comparé au « centre opérationnel d’un navire, apte à prendre en toutes circonstances les bonnes décisions ». Il se donne deux missions principales : aider les filières à définir les objectifs et les feuilles de route associées avec des indicateurs ; identifier et lever les obstacles qui empêchent le développement de projets et de filières.
Il disposera pour cela, à brève échéance, d’une petite structure permanente soutenue par les équipes du Secrétariat général de la mer et du CMF. Les expertises réunies se focaliseront dans un premier temps sur les capacités d’analyse et de traitement des données pour obtenir des données viables du secteur maritime et accompagner les filières dans la définition de leurs objectifs. Deux cellules dédiées se concentreront sur les questions européennes.
Outre les préoccupations propres à chaque filière économique, l’accent a été mis sur des sujets transverses et prioritaires, socles de tout développement : le besoin d’une vision stratégique à long terme et d’un décloisonnement ; la recherche ; l’innovation et l’accès aux marchés ; le renforcement de l’attractivité des métiers ; la ré-industrialisation de certains métiers ; l’accès facilité aux financements ; le renouvellement et la modernisation des outils ; l’adaptation des règlementations aux évolutions des secteurs pour qu’ils restent compétitifs ; les conflits d’usage et la répartition des espaces ainsi que les problématiques de sûreté.
Rendez-vous mi-mars pour la poursuite des travaux.