Belém, 10 novembre 2025
À l’occasion de la COP30, un projet inédit et hautement symbolique a été dévoilé au Climate Mobility Pavilion : la création d’un Musée pour Tuvalu, conçu pour préserver la mémoire, l’identité et le patrimoine d’un pays menacé par la montée des eaux.
Au cœur de cette initiative mondiale : la Fondation Jacques Rougerie – Académie des Beaux-Arts, reconnue pour son expertise unique en architecture biomimétique et océanique.
Archipel du Pacifique particulièrement vulnérable, Tuvalu fait partie des États insulaires les plus exposés à l’élévation du niveau de la mer. Si les risques sont matériels, la menace est aussi culturelle : langues, rites, savoir-faire et mémoires familiales sont susceptibles de disparaître à mesure que les territoires se transforment.
Pour répondre à cet enjeu civilisationnel, le gouvernement tuvaluan a lancé, avec l’appui du Global Centre for Climate Mobility (GCCM) et de la Rising Nations Initiative (RNI), un vaste programme visant à conserver la culture du pays dans ses dimensions physiques et numériques. Le Musée de Tuvalu sera l’un des projets phares de cette démarche.
Sollicitée pour son savoir-faire international en matière d’architecture visionnaire et inspirée du vivant, la Fondation Jacques Rougerie – Académie des Beaux-Arts jouera un rôle déterminant dans la conception de ce musée, pensé comme un lieu emblématique de résilience culturelle.
Pour Jacques Rougerie, architecte et académicien, ce musée doit être bien plus qu’un simple espace d’exposition :
« Ce musée aura une forte valeur symbolique pour les mondes îliens face à la montée des eaux liée au changement climatique. Son architecture doit être biomimétique, vernaculaire et résolument intemporelle. »
La Fondation mettra au service du projet son écosystème international d’architectes, d’artistes, d’ingénieurs et de jeunes talents issus de son réseau mondial de Junior Ambassadors, mobilisé pour imaginer des solutions inspirées de la mer, de la nature et de la science.
Le projet avance en parallèle d’un chantier stratégique mené par le GCCM : la construction d’un répertoire digital de la culture tuvaluane, destiné à préserver chants, récits, généalogies, paysages et archives du pays.
Le futur musée deviendra ainsi une passerelle entre le réel et le virtuel, un lieu où l’identité tuvaluane pourra être transmise, étudiée et représentée, même dans un contexte de mobilité climatique.
Selon Kamal Amakrane, Directeur général du GCCM :
« Nous construisons ensemble un pont entre mondes physique et numérique pour préserver l’héritage d’une nation menacée. »
Ce partenariat scellé à la COP30 s’inscrit dans une dynamique plus large portée par la RNI avec la création d’une coalition d’États du Pacifique confrontés aux menaces existentielles de l’élévation du niveau des mers. En effet, il illustre la montée en puissance d’un nouveau paradigme :
la protection du patrimoine culturel comme élément central de la diplomatie climatique. En apportant son expertise, la Fondation Jacques Rougerie confirme son rôle de pionnier de l’architecture résiliente et sa volonté de soutenir les peuples insulaires face aux bouleversements climatiques.




