La France, la Belgique, la Norvège, l’Allemagne, l’Espagne et la Hollande y participent. Huit avions ont survolé toute la semaine l’Atlantique, sur la totalité du golfe de Gascogne dans les eaux territoriales françaises et espagnoles. Ils ont déjà effectué près de 60h de vols en 4 jours. Ces aéronefs sont équipés de caméras vidéo et de radars ainsi que de senseurs ultraviolets et infrarouges pour détecter les rejets polluants en mer. Les avions décollent de la base aéronautique navale de Lann-Bihoué près de Lorient.
C’est la préfecture maritime de l’Atlantique à Brest qui coordonne cette opération.
Les pollutions accidentelles causées par les naufrages des pétroliers Erika (1999) et Prestige (2002) ont profondément marqué l’opinion publique. Plusieurs textes législatifs et réglementaires ont sensiblement renforcé la capacité de l’État à lutter contre les rejets illicites en mer. Simultanément, l’institution judiciaire s’est spécialisée tandis que les administrations en charge de la surveillance en mer, notamment la douane et la marine nationale, ont modernisé leurs moyens.
Deux avions mis en œuvre par la douane sont spécialisés dans la télédétection diurne et nocturne des pollutions marine.
L’avion POLMAR 3 a été livré à la douane début 2005. La capacité nocturne d’identification des navires pollueurs, qui constitue sa nouveauté technologique, est en cours de mise au point. Dès que celle-ci sera achevée, l’avion POLMAR 2 sera mis au standard informatique du POLMAR 3 et équipé de la même capacité d’identification nocturne.
Pour sa part, la marine nationale conduit des études afin de doter d’une capacité de télédétection (radar latéral) les avions de surveillance Falcon 50 M et d’assurer ainsi une complémentarité avec les avions de la douane.
L’ensemble des informations recueillies par les aéronefs de la douane et de la marine nationale est centralisé par les Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) qui alertent le préfet maritime et le procureur de la République.