« Les forces navales contribueront à la dissuasion nucléaire avec la force aéronavale nucléaire et au travers de la permanence des patrouilles de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Elles seront également dimensionnées pour les opérations de haute intensité ou de crise majeure grâce à des capacités de combat de premier plan, polyvalentes, disposant de feux précis et puissants et s’intégrant sans difficulté dans les dispositifs multinationaux avec la faculté d’en prendre le commandement.
Elles s’articuleront autour du porte-avions, des sous-marins nucléaires d’attaque, des bâtiments de projection et de commandement, des frégates de défense aérienne et des frégates multimissions. Celles-ci seront complétées par des unités de combat moins puissantes permettant de ne pas user prématurément le potentiel des forces lourdes et de préserver un nombre suffisant de moyens pour assurer la présence en mer.
Les forces navales sont également constituées d’unités légères aptes au contrôle des espaces maritimes, dans nos approches et outre-mer : frégates de surveillances, patrouilleurs, bâtiments d’assistance.
Les forces navales disposeront ainsi de 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, de 6 sous-marins nucléaires d’attaque, d’1 porte-avions, de 15 frégates de premier rang, d’une quinzaine de patrouilleurs, de 6 frégates de surveillance, de 3 bâtiments de projection et de commandement, d’avions de patrouille maritime, ainsi que d’une capacité de guerre des mines apte à la protection de nos approches et à la projection en opération extérieure ».
A noter, à chaud, que le programme Barracuda structuré sur un format de 6 nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque, indispensables à l’équilibre des forces sous-marines françaises et notamment de la dissuasion, semble garanti. Plus largement, ce Livre Blanc souligne très clairement la dimension maritime de la France. Il rappelle l’importance de son domaine maritime (11 millions de km2) principalement à partir de ses départements et collectivités d’outre-mer, et les enjeux qui y sont liés en termes de ressources. Il souligne la responsabilité de la France, notamment dans le Pacifique et en océan Indien, pour la sécurisation du transport maritime et incidemment de ses approvisionnements dont près de 90 % passent par la mer. Marine & Océans reviendra bien sûr sur ce document important.