
Le USS Eisenhower assumera seul sa mission dans cette région du monde là où la politique du Pentagone était habituellement de disposer de deux porte-avions en quasi-permanence. En cause, les coupes automatiques intervenues dans le budget de la défense américain qui ont imposé de reporter de plusieurs mois le déploiement du USS Harry Truman qui aurait du quitter le port de Norfolk (Virginie) mi-février 2013.

Le commandant des forces américaines au Moyen Orient (Centcom), le général James Mattis, a mis en garde l’Iran, début mars, contre toute velléité « mal avisée » de profiter de la présence d’un seul porte-avions américain dans la région du Golfe pour en « tirer avantage« .
« J’ai encore un porte-avions dans le coin et je préviens tout ennemi qui pourrait voir une occasion de tirer avantage de la situation que ce serait bien mal avisé de sa part, a-t-il déclaré aux sénateurs de la Commission des forces armées, sans citer nommément l’Iran.
« J’ai ce qu’il faut pour faire vivre à l’ennemi sa pire et plus longue journée« , a-t-il ajouté, précisant qu’un second porte-avions pouvait être « rapidement déployé en renfort« .
Selon le général Mattis, le Harry-Truman, actuellement en alerte à 21 jours – un délai qui pourrait être raccourci – mettrait 14 jours à rejoindre le Golfe.
Le USS Dwight D. Eisenhower qui « prend la main » dans la région est entré en service en octobre 1977. Le bâtiment, surnommé Ike en référence au 34ème président des Etats-Unis dont il porte le nom, est un porte-avions à propulsion nucléaire de la classe Nimitz. Comptant près de 5 680 hommes et femmes d’équipage, il peut mettre en œuvre entre 70 et 90 appareils. Le Eisenhower a été très régulièrement déployé en Méditerranée, en Océan Indien et dans le Golfe persique tout au long de sa carrière. Il est commandé par le capitaine de vaisseau Markus A. Hitchcock, et porte la marque du contre-amiral Michael C. Manazir, commandant du groupe aéronaval.





Source : Marine & Océans / AFP