Saviez-vous que près de 98% du trafic de données mondiales transite par les câbles sous-marins. De véritables autoroutes, enfouies sous la mer.
C’est grâce à eux que nous pouvons communiquer. Ces « gros tuyaux d’arrosage » en quelque sorte nous permettent de nous connecter à internet, de téléphoner, de regarder la télévision numérique.
Ces câbles sous-marins sont devenus essentiels dans notre vie de tous les jours.
Les premiers essais remontent à 1838 et le câble le plus long enfoui sous les océans mesure 39.000 km. Il relie l’Allemagne à la Corée du Sud, en passant par l’Australie ou encore le Pakistan. Ces câbles représentent un enjeu stratégique et suscitent des convoitises.
En avril 2017, en France, dans un rapport, le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale avait évoqué le sujet en affirmant que ces câbles sous-marins pouvaient constituer de « potentielles cibles dans le jeu des puissances« .
Le 23 octobre, ce sont les ministres de la Défense des trente pays membres de l’Otan qui insistent sur « l’importance de pouvoir protéger ces infrastructures sous-marines”.
En France, la communauté du renseignement parle d’un sujet “hyper sensible” et « de première importance« . Il est vrai que si l’un de ses câbles était saboté, les conséquences économiques seraient désastreuses.
Quelle est l’importance de ces câbles sous-marins ? Quels sont les acteurs ? Pourquoi inquiètent-ils ? Faut-il craindre des cyber-attaques ? Comment sont-ils surveillés ?
Pour répondre à ces questions, une invitée : Camille Morel. Elle est doctorante en droit et science politique à l’université Jean Moulin Lyon III, associée à l’institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM). Ses travaux de recherche portent sur la « géopolitique des câbles sous-marins », et plus largement sur les questions cyber et maritimes.
« La voix des océans », un podcast de Marine & Océans.
- Réalisation : Mikaël Psarianos
- Habillage sonore : Quincas Moreira – Blue Macaw