12 janvier 1920 : naufrage du paquebot Afrique au large des Sables-d’Olonne, pire catastrophe maritime de l’histoire de la marine marchande française avec 568 morts.
L’Afrique est un paquebot appartenant à la compagnie de transport maritime des Chargeurs réunis ; construit en 1907, il effectue sa traversée inaugurale le . Il avait pour mission de rallier les différents ports de l’Afrique française (AOF et AEF).
Il fait naufrage le par gros temps aux abords nord-est du plateau de Rochebonne, à moins de 23 milles (42 km) des Sables-d’Olonne (Vendée, France) avec à son bord 602 personnes dont 568 périrent dans le naufrage. Cet accident est la plus grande catastrophe maritime dans les eaux françaises en temps de paix (Le Lancastria coulé par la Luftwaffe le 17 juin 1940 causera la mort d’environ 4 000 personnes) par le nombre de victimes mais a été peu médiatisé à cause de l’élection présidentielle ayant lieu le même mois en 1920.
Le nombre exact de passagers, embarqués avant le naufrage, est resté longtemps incertain en raison de la présence de soldats et de travailleurs africains en troisième classe. On sait désormais qu’il s’élevait, toutes classes confondues, à 602 passagers dont 28 militaires non africains, 192 tirailleurs sénégalais, dix indigènes civils dits « laptots », 106 personnes en première classe (enfants compris qui étaient au nombre de 19), 67 autres en deuxième classe et 81 en troisième classe dont certains étaient entassés sur l’entrepont avec les « laptots ». Deux passagers (MM. Brigou et Mérigault) n’avaient pas embarqué à l’inverse de M. et Mme Arnaudet et leurs deux enfants qui auraient embarqué à la dernière minute sur le paquebot. Les deux frères armateurs Charles et Pierre Begouën, associés-gérants de Devès & Chaumet, périrent dans le naufrage.
Seules 34 personnes (1 passager et 33 membres d’équipage) survivront à l’accident.