5 septembre 1697 : Bataille navale de la baie d’Hudson
Bataille navale livrée près de Fort Nelson, au Manitoba, au Canada, dans les derniers jours de la guerre de la Ligue d’Augsbourg, nommée aussi Première guerre intercoloniale en Amérique du Nord (1688-1697). C’est une victoire française qui permet à son auteur, Pierre Le Moyne d’Iberville, de s’emparer, après un bref siège, du Fort Nelson, poste de traite des fourrures très important pour les Anglais. Rebaptisé Fort Bourbon, l’établissement restera français jusqu’en 1713.
5 septembre 1781 : Bataille navale de la baie de Chesapeake
Aussi connue sous le nom de bataille des caps de Virginie, est une bataille navale décisive de la guerre d’indépendance des États-Unis qui eut lieu près de l’embouchure de la baie de Chesapeake entre la flotte du rear admiral britannique Thomas Graves et celle du lieutenant-général des armées navales François Joseph Paul de Grasse. La précision du tir français endommage suffisamment six vaisseaux britanniques pour forcer Graves à rompre le combat et à s’esquiver.
La victoire de la flotte française empêche la Royal Navy de secourir les forces du général Charles Cornwallis à Yorktown. Elle évite également toute interférence britannique avec les renforts et provisions envoyés depuis Newport et les Antilles françaises aux armées coalisées de George Washington, Rochambeau et La Fayette. Cette bataille amène ainsi la chute de Yorktown, puis l’indépendance des États-Unis. Par cette victoire, la France a pu récupérer certaines de ses colonies perdues en 1763 dont Sainte-Lucie et Tobago.
Un premier combat, moins important, avait eu lieu le . Ce premier engagement, qui se solda par une victoire britannique, est connu sous les noms de première bataille de Chesapeake, combat de Chesapeake ou encore bataille du cap Henry.
5 septembre 1864 : bombardement de Shimonoseki (Japon)
Le clan de Chōshū menait des attaques répétées contre les navires étrangers qui passaient à travers le détroit de Kammon entre les îles de Honshū et de Kyūshū. Ce faisant, ils suivaient le décret impérial de 1863 qui avait pour but d’expulser les « barbares » étrangers (« Révérez l’Empereur, expulsez les barbares »). En représailles, huit navires de guerre de la marine britannique, quatre de la Marine royale néerlandaise, trois de la marine française dont le Dupleix et l’aviso le Tancrède et un de la marine des États-Unis bombardèrent les forts de Chōshū le . Le lendemain, l’opération se complète par la mise à terre du corps de débarquement se composant de 1 200 Britanniques, 350 Français et 250 Néerlandais qui occupent alors les ouvrages de défense.
Le but de cette opération était d’assurer le libre passage des navires étrangers à travers les détroits de la région : en effet ceux-ci constituaient la route maritime la plus rapide reliant Nagasaki à Ōsaka et Edo (l’ancien nom de Tokyo). Une armée débarqua pour achever de détruire les positions fortifiées et Chōshū capitula rapidement.
On peut trouver un témoignage de cet événement dans A Diplomat in Japan de Sir Ernest Satow. Ce dernier était alors un jeune interprète au service de l’amiral britannique Sir Augustus Leopold Kuper du navire HMS Euryalus. En outre, ce fut également cette action d’éclat qui valut à Duncan Gordon Boyes sa croix de Victoria à l’âge de 17 ans. Satow décrivit Boyes comme ayant reçu cette distinction « pour conduite courageuse pour quelqu’un de si jeune ». Thomas Pride reçut également la croix de Victoria pour ses actions à Shimonoseki, ainsi que William Seeley, faisant de ce dernier le troisième Américain à avoir obtenu cette distinction.
À la fin des hostilités, les forces alliées demandèrent également une indemnisation.
On peut trouver des répliques des canons utilisés par les gens de Chōshū à Shimonoseki, là où ils furent initialement capturés. Elles y furent installées par la ville de Shimonoseki en 2004 en reconnaissance de l’importance du bombardement dans l’histoire du Japon.