Grace à son nouveau drone sous-marin YUCO, qui mesure 90 cm et pèse moins de 10 kg, la société française SEABER veut démocratiser l’utilisation des micro-AUV. Pour cette société française installée à Lorient, l’avenir appartient aux flottes de petits drones sous-marins …
Les drones sous-marins autonomes, aussi appelés AUV pour Autonomous Underwater Vehicle, révolutionnent l’exploration des océans. Pouvant être équipés de capteurs et de charges utiles diversifiées, ils disposent d’un large éventail de capacités et sont de plus en plus utilisés pour des applications scientifiques, industrielles et militaires.
Il existe des AUV de moyenne et de grande taille pouvant peser jusqu’à une tonne et capables d’embarquer simultanément plusieurs charges utiles sophistiquées. Le déploiement de ces engins, souvent coûteux, exige toutefois une préparation minutieuse, un niveau d’expertise élevé et des moyens de mise à la mer importants. On parle là d’AUV pour des missions complexes à des profondeurs pouvant atteindre 6 000 mètres.
Pour ce qui concerne le plateau continental qui va jusqu’à 300 mètres de profondeur, l’utilisation des AUV est également limitée par un certain nombre de facteurs – manœuvrabilité, complexité de déploiement, prix d’acquisition des matériel – qui peuvent décourager les utilisateurs d’y recourir pour la réalisation de mesures dans les zones côtières.
L’avènement des micro-drones sous-marins
Pour Vidal Teixeira, co-fondateur et PDG de la société SEABER, l’avenir appartient aux flottes de petits AUV agiles, faciles à déployer et abordables, nécessitant moins de préparation et de moyens logistiques pour le lancement et la récupération en mer.
Pour répondre à ce besoin, SEABER – fondée en 2020 par quatre associés ayant plus de 15 ans d’expérience dans la conception d’AUV, l’instrumentation océanographique et la robotique mobile -, a développé une gamme innovante de micro-AUV intégrant le système de navigation propriétaire INX©.
L’un d’eux, le micro-AUV YUCO, est facilement identifiable par sa couleur rose et son design bio-inspiré. Il mesure 90 cm, pèse moins de 10 kg, dispose d’une autonomie d’une demi-journée à 4 nœuds et peut opérer à des profondeurs allant jusqu’à 300 mètres. Son mât, en forme d’aileron, intègre une poignée qui facilite son lancement et sa récupération. SEAPLAN, le logiciel de lancement YUCO, permet de programmer et de charger une mission en quelques minutes, en toute simplicité.
Une nouvelle façon d’explorer les fonds marins
« Les fonctionnalités du YUCO rendent accessible l’utilisation des AUV pour les applications côtières, même par des utilisateurs non spécialisés, explique Vidal Teixeira, le micro-AUV YUCO peut être lancé et récupéré depuis la côte ou depuis tout type de bateaux, y compris les semi-rigides. »
Cet AUV peut embarquer une large gamme de capteurs pour les applications de recherche océanographique ou de mesure environnementale. A titre d’exemple, le YUCO-CTD peut mesurer des informations sur la température et la salinité de l’eau, qui sont de bons indicateurs de la thermodynamique et de l’impact du réchauffement climatique sur les zones côtières. Le YUCO-SCAN, lui, est idéal pour les relevés bathymétriques dans les zones peu accessibles.
Fort de son opérabilité dans les zones côtières, de sa facilité d’utilisation et de son prix abordable (quelques dizaines de milliers d’euros seulement), le micro-AUVYUCO de SEABER ouvre clairement la voie à de nouvelles pratiques d’exploration sous-marine.
Source Marine & Océans avec SEABER
En savoir + : www.seaber.fr