A la suite de la publication d’une dépêche de l’AFP sur la plainte déposée par des ONG contre le chalutage de fond et sa reprise par de nombreux médias, Europêche, association d’organisations des entreprises de la pêche européenne, a transmis à la presse, et à Marine & Océans, le communiqué ci-dessous :
» Europêche regrette que les ONG Environmental Justice Foundation (EJF), Blue Marine Foundation, ClientEarth, Défense des Milieux Aquatiques (DMA) et Deutsche Umwelthilfe, préfèrent intenter une action en justice contre des gouvernements européens, disposant déjà de solides systèmes de gestion de la pêche, plutôt que de s’engager dans un dialogue constructif sur la manière d’équilibrer la protection du milieu marin et les activités de pêche.
Comme l’a récemment rappelé le commissaire, l’utilisation du chalut de fond dans les zones marines protégées (ZMP) doit être évaluée au moyen d’études d’impact spécifiques à chaque site. Europêche réitère son engagement à soutenir la restriction d’activités de pêche dans des zones protégées si des preuves scientifiques démontraient un impact négatif significatif du chalut de fond sur un habitat, une espèce ou un écosystème particulier dans ces zones. Toutefois, dans le cas contraire, les autorisations de pêche devront être prolongées.
Imposer partout les mêmes interdictions reviendrait à nier la complexité et la diversité des aires marines protégées, à fragiliser des équilibres construits patiemment, et à décourager les bonnes pratiques engagées depuis des années. Une telle interdiction aurait aussi des conséquences importantes sur notre autosuffisance et notre souveraineté alimentaire européenne et française. Elle déstabiliserait une chaine d’approvisionnement de protéines sauvages encadrée, soumise à des contrôles rigoureux, à des analyses scientifiques précises et dont la traçabilité est exemplaire « .
Source : Europêche