Les acquisitions militaires de l’Australie montrent qu’elle priorise sa production nationale

L’équipement de défense de l’Australie a récemment fait l’objet d’une modernisation importante, l’accent étant mis sur les capacités autonomes du pays. Les programmes d’acquisition récents tels que le véhicule de combat monté LAND 400 Phase 2, la classe Hunter (SEA 5000), le F-35A et les systèmes d’aéronefs pilotés à distance (RPAS) reflètent l’intention de l’Australie d’améliorer ses capacités militaires dans de nombreux domaines. Ces acquisitions témoignent de la priorité accordée par l’Australie aux efforts de modernisation et au développement de capacités locales afin d’améliorer l’adaptabilité et la polyvalence de ses forces armées, indique GlobalData.

Le dernier tableau de bord de GlobalData sur la taille des flottes montre en effet qu’environ 70 % de la flotte militaire australienne, composée de véhicules terrestres, d’avions, de giravions, de systèmes d’artillerie, de navires, de systèmes de défense antimissile et de sous-marins, a une durée de vie moyenne de moins de 10 ans. On observe également que la quasi-totalité de la flotte de plates-formes militaires exploitées par les forces de défense australiennes a moins de 30 ans. Ces chiffres témoignent d’une approche proactive du maintien d’une flotte moderne et technologiquement avancée. Ils soulignent également qu’un pourcentage impressionnant de 83 % de la flotte australienne est de fabrication locale, ce qui témoigne de l’engagement de l’Australie à encourager les industries de défense nationales et à développer l’expertise technologique au sein du pays.

« L’investissement de l’Australie dans des équipements modernes montre l’importance qu’elle accorde à la préparation opérationnelle et au renforcement de sa capacité à répondre efficacement à l’évolution des menaces. Au fil des ans, le gouvernement australien a encouragé les entreprises internationales à établir des sites de production dans le pays en collaboration avec des entreprises locales, ce qui a permis non seulement d’améliorer les capacités de défense nationales, mais aussi de stimuler la croissance économique en créant des emplois », commente Harpreet Sidhu, analyste en aérospatiale et défense chez GlobalData.

En plus de répondre aux besoins de ses propres forces armées, l’Australie a également exporté des plates-formes de défense fabriquées localement vers divers pays du monde. La majorité des exportations australiennes sont destinées à des pays de la région Asie-Pacifique, notamment l’Indonésie, la Nouvelle-Zélande et la Malaisie. En outre, l’Australie a également exporté des plates-formes de défense vers des pays tels que les Pays-Bas et l’Ukraine dans la région européenne.

« L’accent stratégique mis par l’Australie sur les capacités locales s’aligne sur sa vision plus large de l’autosuffisance et de la sécurisation de ses territoires souverains. En réduisant sa dépendance à l’égard des fournisseurs étrangers, le pays vise à assurer sa durabilité et sa résilience à long terme. Cette approche continuera à renforcer l’industrie de défense du pays, à promouvoir l’innovation et à améliorer sa capacité à relever les défis futurs de manière indépendante », conclut Harpreet Sidhu.

Marine & Oceans
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La revue trimestrielle MARINE & OCÉANS est éditée par la "Société Nouvelle des Éditions Marine et Océans". Elle a pour objectif de sensibiliser le grand public aux principaux enjeux géopolitiques, économiques et environnementaux des mers et des océans. Informer et expliquer sont les maîtres mots des contenus proposés destinés à favoriser la compréhension d’un milieu fragile.   Même si plus de 90% des échanges se font par voies maritimes, les mers et les océans ne sont pas dédiés qu'aux échanges. Les ressources qu'ils recèlent sont à l'origine de nouvelles ambitions et, peut-être demain, de nouvelles confrontations.

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