Dimanche, à 14h (heure française), Pen Duick VI mené par Marie Tabarly et son équipage s’élancera sur l’Ocean Globe Race, tour du monde « à l’ancienne » (sans GPS). Cette première étape de 6650 milles (12 300 km) entre Southampton et Cap Town devrait débuter dans de très petits airs, des conditions que Marie et sa mésange noire n’affectent pas vraiment : « j’aurais préféré avoir une bonne dépression, mais je préfère qu’il y ait des conditions légères au départ pour que l’ensemble de la flotte prenne ses marques tranquillement et que tout le monde arrive au bout. » Marie, gentlewoman, donne le ton de la magnifique aventure humaine et sportive qui se profile devant les étraves de ces 14 équipes, pour les 8 mois à venir…
Pen Duick VI est amarré depuis une dizaine de jours à Southampton, ville départ de l’Ocean Globe Race. L’heure de s’élancer sur le grand tour de la planète mer approche à grands pas… mais l’aventure humaine a déjà bel et bien commencé, à terre : « Il y a une super ambiance au sein de l’équipe et avec tous les concurrents », raconte Marie Tabarly.
Une joyeuse vie de village s’est créée sur le ponton
Ces quelques jours de pré-départ ont en effet permis aux futurs concurrents de vivre de beaux et forts moments de partage et de créer déjà des liens d’amitiés : « Comme une partie des concurrents vit à bord des bateaux, une joyeuse ambiance de village s’est créée sur le ponton, basée sur l’entraide, l’échange et de très belles soirées. Le problème c’est que nos concurrents sont tous devenus de bons copains ! », raconte Marie.
La fête des retrouvailles en Afrique du Sud promet déjà d’être belle ! Pourtant, dimanche, dès que le coup de canon aura retenti dans le Solent, il n’y aura plus que des concurrents sur l’eau.
Une course dans la course
La flotte de l’Ocean Globe Race est répartie en trois classes : Adventure (bateaux de 47 à 56 pieds), Sayula (bateaux de 56,1 à 66 pieds) et Flyer (voiliers inscrits à la Whitbread 1973, 1977 ou 1981, ou d’importance historique, entre 55 et 68 pieds).
Pen Duick VI fait partie des « Flyers » avec L’Esprit d’équipe, Neptune, Maiden et Translated 9.
« Les Italiens de Translated 9 et l’équipage 100% féminin de Maiden sont nos deux concurrents les plus directs », note Marie Tabarly.
Mou devant
Ces quelques 5 semaines de bagarre devraient débuter au ralenti, dans une petite dizaine de nœuds faiblissants, de secteur ouest (contraire donc), avant que les concurrents ne puissent attraper un flux de secteur nord, au large du golfe de Gascogne.
Marie Tabarly : « C’est mou au départ. Le petit temps n’est jamais simple, j’aurais préféré avoir une bonne dépression d’entrée de jeu, parce que c’est notre point fort. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde : je préfère qu’il y ait des conditions légères au départ et que ça se renforce ensuite, pour que l’intégralité de la flotte arrive à Cap Town. »
Il va s’en passer des choses
Ces 6650 milles devraient donc se disputer dans des conditions aussi extrêmes que variées : « Les plus grandes difficultés, ce sont le départ, sortir du Solent sans GPS avec le courant qui va s’inverser. Le golfe de Gascogne devrait être assez clément, ça devrait bien descendre. Ensuite, il faudra bien négocier le passage sous les îles (Açores, Canaries), puis le pot au noir, l’anticyclone de Sainte-Hélène : il va s’en passer des choses ! On a tous impatiente de vivre ça ! »
Parcours de l’Ocean Globe Race
FIRST LEG Southampton – Cape Town (6650 miles)
Start 10 September 2023. First boats finish 9-21 October 2023.
SECOND LEG
Cape Town – Auckland (6650 miles)
Start 5 November 2023. First boats finish 14-23 December 2023.
THIRD LEG Auckland – Punta del Este (8370 miles)
Start 14 January 2024.
First boats finish 9-18 February 2024.
FOURTH LEG Punta del Este – Southampton (5430 miles)
Start 5 March. Finish 1-10 April 2024.
OCEAN GLOBE RACE 2023
Cette course reprendra le parcours initial de la Whitbread, Europe ( port de départ pas encore annoncé) Cap Town / Australie ( Sydney ou Adelaïde) / Punta Del Este -Uruguay / Retour Europe.
2023 célébrera les 50 ans de la Whitbread, mais aussi les 50 ans de Pen-Duick VI.
Afin de garder un équipage hétéroclite, l’association « The Elemen’Terre Project » accompagnera ce tour du monde. La sélection de l’équipage se fera lors d’un programme sportif en 2022 et 2023, notamment grâce au Tour des Iles Britanniques et de 2 transatlantiques.
Chaque équipier devra, en plus, avoir un projet autour de la thématique de l’héritage.
Pour aborder cette thématique, il aura carte blanche pour en choisir l’angle : héritage culturel, financier, environnemental, historique, pourquoi pas celui des grands explorateurs etc. ainsi que son support : écriture de spectacle, livre ou BD, documentaire audio ou vidéo, peinture , études…
Cela nous permettra de diffuser du contenu original pendant les 8 mois de course, mais nous avons eu envie d’aller plus loin : rapprocher la thématique de notre territoire, et faire qu’elle devienne concrète, palpable, utile.
ELEMEN’TERRE LEGACY
Nous proposons aux entreprises bretonnes ( et françaises !) de répondre à une problématique importante : Quel héritage allez vous laisser à votre territoire ?
Pour répondre à cette question, nous avons imaginé Elemen’Terre Legacy, un fond à impact, pour la protection de la biodiversité bretonne par le prisme de la jeunesse.
Ce programme participera activement à la sauvegarde de notre territoire grâce à l’éducation autour de 3 thèmes:
Biodiversité.
Préservation du littoral.
Activités économiques liées aux low tech.
Ces programmes s’adressent aux enfants scolarisés, déscolarisés, et aux enfants dans les hôpitaux.
Grâce à notre collaboration avec le fonds de dotation Explore (fondé par Roland Jourdain et Sophie Vercelletto ) nous souhaitons lancer les premiers programmes pilotes lors de la rentrée 2022.
Source : Elemen’terre project.
Crédits photo : Pen Duyck VI.