Les annonces d’Emmanuel Macron à l’occasion de l’UNOC3, sur la protection des océans ont suscité la réaction d’Alexandra Cousteau, conseillère principale auprès d’Oceana et petite-fille de l’explorateur Jacques Cousteau.
« La France avait l’occasion de montrer la voie et elle l’a manquée. Le président Macron avait promis d’agir contre le chalutage de fond dans les aires marines protégées, mais il n’a livré que des limites artificielles et des paroles creuses. Ce n’est pas du leadership, c’est de l’esquive. »
« Autoriser le chalutage de fond destructeur dans la majorité des aires soi-disant ‘protégées’ en France tourne en dérision la protection des océans. C’est comme construire une clôture autour d’une forêt pour ensuite la raser au bulldozer. (…) Lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, des pays comme le Royaume-Uni et le Danemark ont pris de véritables mesures pour faire respecter une réelle protection de leurs aires marines protégées. La Polynésie française a même créé la plus grande aire marine protégée au monde. Mais la France, pays hôte, a promis beaucoup et accompli trop peu. C’était l’occasion de tracer une trajectoire ambitieuse pour l’océan, pour les communautés littorales, pour les pêcheurs artisanaux, et pour les générations futures. À la place, nous avons assisté à de l’hésitation et des demi-mesures. »
« Les aires marines protégées sont l’un de nos meilleurs remparts contre l’effondrement des océans, à condition de les protéger réellement. Sans action courageuse, nous dérivons vers un océan qui s’éteint et un avenir dont personne ne veut. (…) Comme le disait mon grand-père : ‘La mer, le grand rassembleur, est le seul espoir de l’homme… nous sommes tous dans le même bateau.’ Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre plus de temps. Sinon j’ai bien peur que ce soit la génération de nos enfants qui rédige l’oraison funèbre des océans du monde. »