Navigatrice expérimentée et amoureuse de l’Océan, Julie Leveugle a fait de sa passion un métier : celui de rédactrice web SEO au service des professionnels du nautisme. Un métier exigeant, porté par une forte demande en contenu digital, qu’elle mène à travers sa société L’eau salée . Présentation.
Propos recueillis par Erwan Sterenn
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Qu’est-ce, tout d’abord, qu’une rédactrice web SEO ?
Le rédacteur web est un professionnel de l’écriture digitale, qui travaille au service d’une entreprise ou d’une marque spécifique. Il est chargé de créer des contenus rédactionnels pour la cible de son client : des textes qui sont pensés pour être lus sur le web, via différents supports (mobile, ordinateur, tablette…).
Il peut s’agir de différents types de contenus – une page de site internet, un article de blog, un post pour les réseaux sociaux, un email… – et il y a, toujours, une intention marketing : par exemple, l’objectif de faire adhérer, de fidéliser ou de vendre un produit ou service.
Lorsque le rédacteur web est spécialiste du référencement naturel, on dit qu’il est « rédacteur web SEO ». Alors, les contenus qu’il produit aident à référencer le professionnel sur les moteurs de recherche, Google par exemple, mais aussi les modèles d’IA comme ChatGPT. L’expertise du client est mise en avant aux yeux de la cible, mais la visibilité et la notoriété de l’entreprise sont aussi décuplées.
Pour les professionnels des domaines maritime et fluvial, la collaboration avec un rédacteur web pour le nautisme se fait de manière ponctuelle ou sur le long terme.
Pourquoi cette spécialisation dans le nautisme et quel périmètre d’intervention cela définit-il pour vous ?
J’ai toujours navigué : j’avais deux ans la première fois que j’ai mis le pied sur un voilier ! Passionnée par la voile et le monde maritime en général, j’ai aussi toujours su que c’était le domaine dans lequel je voulais travailler. Mais c’est en 2022, alors que je voyageais et vivais à bord d’un Trisbal 36 dans l’océan Pacifique, que j’ai eu l’idée de créer le métier de Rédactrice web nautique : après l’obtention d’un diplôme de Responsable de développement commercial et une dizaine d’années à travailler aux côtés de différents professionnels du secteur, créer L’eau salée était la suite logique !
Aujourd’hui, ma formation en marketing et ma connaissance pointue du nautisme me permettent d’accompagner l’ensemble des professionnels du domaine : compagnies maritimes, chantiers navals, motoristes, brokers, équipementiers, acteurs de la préservation du patrimoine, skippers…
Mon expérience du nautisme et de la plaisance est une vraie valeur ajoutée : je comprends la cible, je connais bien son parcours de décision, et je suis en mesure de partager mon expérience de manière authentique.
À quels besoins des entreprises répondez-vous et quels services leur proposez-vous ?
Dans le cadre de mes travaux de rédaction web nautique, je développe la visibilité et la notoriété de chaque entreprise, sur le web, afin qu’elle génère plus de trafic qualifié et de résultats.
Les contenus rédactionnels que je prépare – pages de site web, articles de blog, publications pour les réseaux sociaux – sont publiés en son nom, pour mettre en valeur son expertise et créer le lien avec ses futurs clients. Je fais également régulièrement profiter les professionnels du nautisme de mon propre réseau, en mettant en valeur leurs activités sur mon compte LinkedIn suivi par plus de 10 000 abonnés.
L’intelligence artificielle peut-elle aujourd’hui répondre aux besoins des entreprises en termes de contenu et d’image et directement impacter votre métier ?
Des progrès énormes ont été faits, ces derniers mois, en matière d’Intelligence Artificielle : aujourd’hui, il est possible, pour tous, de produire des contenus facilement et rapidement. Mais sont-ils de qualité ? En tant qu’usagers du web, nous sommes tous de plus en plus confrontés à ces contenus artificiels, génériques, sans âme… et qui n’apportent pas toujours quelque chose de plus.
Face à cela, nous recherchons davantage de contenu incarné et vécu, et de partage d’expériences authentiques : c’est ce type de contenus qui renforce la crédibilité des marques et la confiance accordée par l’audience et que l’on ne peut pas encore générer grâce à l’IA !
Les mêmes formes, les mêmes tournures de phrases… les textes générés intégralement grâce aux modèles comme ChatGPT sont aussi facilement identifiables, même sans outil particulier. Selon moi, à trop utiliser l’IA, il y a un vrai risque de perdre en légitimité. Au niveau référencement et positionnement de l’entreprise dans les résultats de recherche, je conseille aussi de rester très vigilant : Google travaille régulièrement sur la mise à jour de son algorithme, et renforce ses critères de classement.
L’économie maritime française est riche d’acteurs – des startups aux entreprises cotées -particulièrement divers et innovants. Comment percevez-vous ce monde de « l’économie bleue » ?
Souvent, lorsque je parle de Rédaction web SEO spécialisée dans le nautisme à des acteurs extérieurs, ils s’étonnent de mon positionnement : mes interlocuteurs imaginent que je ne m’adresse qu’à un marché très niché, très spécifique. En réalité, le monde de l’économie bleue est un immense univers, composé de nombreux acteurs et d’une très grande richesse.
Il réunit aussi bien des entreprises centenaires dans la construction navale, des startups à l’origine de solutions d’électrification ou d’équipements innovants, que des acteurs du tourisme et des ports de plaisance de demain. J’y retrouve le sentiment que j’ai, sur le pont d’un bateau, face à l’horizon : les possibilités y sont infinies !
Le monde de l’économie bleue est en pleine mutation, et j’apprécie beaucoup les changements qui sont en train de s’opérer, notamment en faveur de la préservation des océans et de la sauvegarde des espèces.
Vous avez beaucoup navigué. Quels sont vos souvenirs les plus marquants et vos principaux « coups de cœur » ?
Impossible de ne pas évoquer mes premières croisières, chaque été de mon enfance, en Kelt 7,60. Entre le Bassin d’Arcachon et la Bretagne, ces premiers milles le long de la côte Atlantique ont sans doute participé à forger la passionnée de mer que je suis aujourd’hui. Ensuite, en Méditerranée, aux Antilles ou dans l’océan Indien, j’ai toujours aimé me sentir proche des éléments, me sentir libre et pouvoir découvrir beaucoup de nouveaux horizons grâce à la navigation. Il y a quelques années, en voyage à la voile dans le Pacifique, j’ai adoré naviguer en Polynésie française. Quatre mois n’ont pas suffi pour explorer ce territoire aussi vaste que l’Europe, bien sûr, mais ça a été un coup de cœur. Je me suis toujours dit que j’y retournerai : cela aura lieu, cette fin d’année, à bord d’un Pogo 12,50 !
L’Océan est très impacté par les pollutions et notamment la pollution plastique. Qu’avez-vous observé à ce sujet lors de vos navigations ? Avez-vous senti les pays que vous avez visités et les populations que vous avez rencontrées, sensibilisés et mobilisés par la mise en œuvre de solutions ?
La pollution plastique est une réalité partout : aucun territoire ne fait exception. Il y a la pollution plastique qui arrive de la terre, la pollution flottante en mer, puis les déchets qui se déposent sur les îles et les côtes. Dans tous les cas, on ne parle jamais assez des conséquences que cette pollution a, sur la vie marine et sur nous. Les niveaux de sensibilisation à la pollution sont différents d’un pays à l’autre, parfois indépendamment du niveau de vie. Je crois que, peu à peu, même si ça prend du temps, la prise de conscience se fait. Dans le cadre de mes navigations, j’ai rencontré des populations qui aimeraient pouvoir agir, ou agir mieux, mais ne disposent pas encore du soutien et des services nécessaires sur place.