Direction Tristan da Cunha
Et ce rythme de « foilie » devrait perdurer deux-trois jours en restant sur le dos de la dépression qui glisse très rapidement vers les Quarantièmes Rugissants : le passage au large du cap de Bonne-Espérance est même prévu pour le vendredi 25 novembre en milieu d’après-midi ! Soit une vingtaine de jours pour en finir avec l’Atlantique… Malheureusement, tout le groupe de tête risque de ne pas être dans le même TGV : Jérémie Beyou (Maître CoQ) pourrait avoir plus de mal à suivre la rame puisqu’il n’avait encore ce samedi matin qu’une quinzaine de nœuds de vent quand les premiers touchaient déjà 20-25 nœuds de Nord.
En revanche, ce qui est quasiment certain, c’est que Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) va « rester à quai » au large du cap Frio, avec près de 600 milles de retard : derrière cette dépression orageuse, une grande langue de petits airs devrait s’installer pour plusieurs jours et le groupe des poursuivants ne pourra rien faire. Non seulement il va voir les premiers s’échapper par devant, mais en sus il lui faudra regarder dans le rétroviseur car le peloton aura encore des alizés au large des côtes brésiliennes…
Bertrand de Broc vers Fernando de Noronha
En ouvreur du peloton avec Louis Burton (Bureau Vallée), Bertrand de Broc doit faire route sur l’archipel de Fernando de Noronha, groupe d’îles et d’îlots isolés à environ 200 milles dans le Nord-Est de Recife. Le skipper de MACSF a prévu de s’arrêter sous le vent des îles, de préférence sans avoir à mouiller si l’état de la mer et du vent est favorable, un abri qu’il devrait atteindre vers 10h00 (heure française) afin d’atterrir au lever du jour. Le Breton a prévu d’inspecter la coque et les appendices en plongée pour tenter de connaître la raison d’un bruit extrêmement puissant dès que le bateau navigue à plus de 14 nœud.