Depuis son élection à la tête de la région Paca, ce dernier, déjà maire de Nice, devait en effet abandonner l’un de ses mandats pour se mettre en conformité avec la loi.
Avec plus de 64% des suffrages, selon elle, Marine Brenier devancerait nettement Michel Brutti, investi par le FN, qui obtiendrait 36% des voix. Les résultats officiels n’avaient pas encore été communiqués par la préfecture.
« Je suis très heureuse, à titre individuel mais aussi parce que cette victoire récompense le travail collectif de notre équipe au service des Niçois et des habitants des 28 communes de la circonscription », a indiqué à l’AFP la nouvelle élue à l’Assemblée, qui s’est refusé à indiquer lequel de ses deux autres mandats (conseillère municipale ou conseillère départementale) elle abandonnera pour se conformer à la loi sur le cumul des mandats. Christian Estrosi, dans un communiqué, se « réjouit de ce résultat » qui démontre que « l’alternance est en marche pour 2017 ».
Le FN, par la voix de Philippe Vardon, conseiller départemental et directeur de campagne du candidat Michel Brutti, parle de son côté d’un résultat « satisfaisant ». « Nous faisons 5% de plus dans l’entre-deux tours et surtout 15% de plus qu’en 2012, cela marque la progression constante du FN face à la machine Estrosi », souligne M. Vardon.
Au premier tour, dans cette circonscription englobant la partie ouest de Nice et les communes des vallées alpines de l’arrière-pays, Marine Brenier avait rassemblé, dans un contexte d’abstention record, 47,4% des suffrages, devançant Michel Brutti (FN), 30,7%, Philippe Pellegrini (Front de gauche), 7,5%, et Chaama Graillat (PS), 6,5%. Le parti socialiste, qui était parvenu en 2012 à se qualifier pour le second tour lors des législatives précédentes, remportées alors par Christian Estrosi avec 63% des voix, avait subi à cette occasion une défaite sévère.
Christian Estrosi, qui figurait comme suppléant de Marine Brenier pour ce scrutin, avait été élu pour la première fois dans cette circonscription, bastion historique de la droite, en 1988, devenant alors, à 32 ans, le benjamin de l’Assemblée nationale. Même âgée de seulement 29 ans, Marine Brenier ne pourra, elle, prétendre à ce titre puisque sa nouvelle collègue sur les bancs de l’Assemblée Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, n’est âgée que de 26 ans.