Le Préfet a indiqué que la surveillance maritime entre le nord de Mayotte et Anjouan ainsi qu’entre le sud de Mayotte et Madagascar sera renforcée grâce à l’arrivée d’un Falcon et de la frégate Nivôse, appareils en provenance de l’île de La Réunion et opérationnels sur le territoire « pour une dizaine de jours ».
En outre, Frédéric Veau a déclaré que 365 personnes avaient été contrôlées dimanche, la plupart suite à des expulsions d’étrangers par des collectifs de villageois. Sur ces 365 personnes, 85 étaient en situation régulière. Lundi après-midi, 217 personnes devraient être reconduites à la frontière selon la préfecture.
Le centre de rétention administrative (CRA) fonctionne à plein, avec une capacité d’accueil de 148 places. Des locaux de rétention administrative (LRA) ont donc été ouverts, pour une soixantaine de places supplémentaires.
Concernant les délogés dormant place de la République à Mamoudzou (chef-lieu) depuis plus de deux semaines, la Préfecture a rappelé qu’elle étudiera la situation au « cas par cas » : les personnes en situation irrégulière seront raccompagnées aux frontières, celles avec un certificat d’hébergement valable seront relogées dans leur commune d’origine et la préfecture réexaminera les dossiers en cas de certificats d’hébergement de complaisance.
D’après les associations comoriennes, entre 700 et 800 personnes délogées occupent la place de la République dont 379 arrivées dimanche.
Des centaines de familles étrangères de neuf villages de Mayotte ont subi dimanche « des invitations à partir » de la part de collectifs d’habitants, avait précisé dimanche la préfecture à l’AFP. Dans certains villages, des expulsions ont effectivement eu lieu dimanche, dans d’autres, les collectifs d’habitants ont donné des ultimatums aux étrangers de leur commune, les enjoignant de partir avant le début du ramadan début juin.