L’hydrolienne, qui avait été inaugurée le 13 mai à Brest par la ministre de l’Environnement et de l’Énergie Ségolène Royal, avait quitté Brest jeudi dernier pour rejoindre son site d’exploitation le lendemain, indiquent les deux groupes dans un communiqué, estimant que son « immersion est une étape majeure dans l’avancée de ce projet qui représente une première mondiale ».
Le site de Paimpol-Bréhat est ainsi désormais constitué de deux hydroliennes de 16 mètres de diamètre, reliées à un convertisseur sous-marin commun, conçu et fabriqué par General Electric, qui va transformer l’énergie en courant continu pour fournir 1 MW d’électricité.
Ces deux turbines formeront le premier parc, en France et dans le monde, d’hydroliennes raccordées via un seul et même câble au réseau national de distribution d’électricité.
La seconde hydrolienne a été immergée à une quarantaine de mètres de profondeur et à une dizaine de mètres de sa jumelle, mise à l’eau le 20 janvier dernier, précisent les deux groupes dans leur communiqué.
Les deux turbines devraient être raccordées au réseau électrique « durant l’été 2016 », selon la même source. Ces turbines sont dites de deuxième génération, car elles intègrent des modifications issues des résultats des essais réalisés avec le prototype (L’Arcouest) développé par OpenHydro, filiale de DCNS dans l’hydrolien et qui développe un autre projet de parc hydrolien au Canada.
Une seule hydrolienne produit de l’électricité en France en mer à ce jour: celle immergée à titre expérimental au large de l’île d’Ouessant (Finistère) en juin 2015 par la PME bretonne Sabella.
Deux projets de fermes pilotes d’hydroliennes ont été choisis par le gouvernement, dans une zone de forts courants, au large de Cherbourg. L’un de 5,6 MW (quatre hydroliennes) est mené par Engie et Alstom, l’autre, de 14 MW (sept hydroliennes), par EDF et DCNS. Ce dernier s’inscrit dans la continuité du déploiement du parc pilote de Paimpol-Bréhat.