« Nous poursuivons notre action en vue de bloquer l’économie », a déclaré à l’AFP Pascal Morel, secrétaire général de l’Union départementale CGT. « Nus voulons montrer notre colère et notre détermination », a-t-il ajouté
Des ronds-points importants ont été bloqués au niveau de Rouen, Sotteville-lès-Rouen, Petit et Grand-Couronne, empêchant plusieurs centaines de camions de se rendre dans la zone industrielle et dans la ville.
Les manifestants, en majorité de la CGT, étaient parfois accompagnés de militants de FO, de la FSU, de l’Unef et de « Nuit debout ». Plusieurs feux de pneus ont été allumés dégageant une épaisse fumée noire.
Les pont Flaubert à l’ouest et Mathilde à l’est, deux axes de circulation nord-sud majeurs pour contourner ou entrer dans Rouen ont été coupés temporairement.
Un escadron de gendarmes mobiles a été mobilisé pour débloquer le pont Mathilde, qui avait été ciblé par de jeunes manifestants, a indiqué la préfecture de Seine-Maritime.
« Ce pont permet l’accès au CHU et au principal centre de secours de la ville et ne pouvait rester bloqué », a indiqué à l’AFP Jean-Marc Magda, directeur de cabinet de la préfète du département et de Normandie.
Des jeunes ont été interpellés pour « entrave à la circulation », a-t-il précisé.
Le pont Flaubert, à la limite du port, restait bloqué dans le sens sud-nord à la mi-journée, bloqué par des ouvriers dockers et portuaires qui entendaient poursuivre leur mouvement jusqu’à 17H00 au rond-point stratégique de la Motte. Ce rond-point, en bout de la pénétrante reliant l’autoroute A13 à Rouen permet à la fois de rentrer dans la ville et de se rendre sur la zone portuaire.
Ces actions menées par un total d’environ 500 militants, selon un militant CGT, Jean-Luc Brouté, visaient prioritairement les poids-lourds. Mais elles ont eu immédiatement d’importantes répercussions dans le centre de Rouen, où les embouteillages sont déjà fréquents en temps normal.
Des automobilistes ont dû patienter plusieurs heures dans leurs véhicules.
« Nous avons renoncé à des barrages filtrants, c’est très dur à gérer et dangereux », a indiqué M. Morel.
Les manifestants ne se sont pas approchés des dépôts de carburant, surveillés par la police.
Pour compléter ce « mardi noir » pour les Rouennais, une grève perlée dans les transports en commun (métro-tram et bus), organisée par la CGT depuis plusieurs semaines, pour des raisons salariales, a en outre affecté les usagers entre 07H00 et 08H00, en pleine heure de pointe.