La célèbre frégate, copie de celle qui emmena en 1780 le marquis de La Fayette soutenir les insurgés américains en lutte pour l’indépendance, a quitté Rochefort aux alentours de 16H00 devant quelques dizaines d’admirateurs, a constaté un photographe de l’AFP.
Avant de s’élancer à nouveau sur l’Atlantique, le navire va faire escale au port de commerce de La Rochelle, à une trentaine de kilomètres de son point de départ, pour une escale technique, prévue jusqu’au 25 juin.
Des opérations de carénage (révision de la coque) doivent être réalisées et des moteurs de deuxième génération seront mis en place. L’intégralité de la mâture sera aussi réinstallée, chaque passage sur la Charente imposant au navire de la réduire de quelques mètres pour passer sous les ponts.
L’équipage prévoit aussi des essais en mer avant de quitter La Rochelle. « Cela permettra aux gabiers, qui sont nouveaux pour la moitié, de s’exercer », a expliqué à l’AFP Maryse Vital, déléguée générale de l’association Hermione-La Fayette.
Le 26 juin, L’Hermione sera au mouillage devant Royan, où sera tiré un feu d’artifice.
Le navire mettra ensuite le cap sur la Bretagne pour rallier Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), du 1er au 9 juillet, puis Brest, du 13 au 19 juillet, où il prendra part aux fêtes maritimes internationales de la ville.
Pour son voyage retour, L’Hermione quittera Brest le matin du 19 juillet pour participer à la parade nautique de Douarnenez (Finistère). Elle devrait retrouver son port d’attache le 23 juillet.
A l’occasion de ce nouveau départ, Olivier Pagezy, ex-trésorier, a pris la tête de l’association L’Hermione-La Fayette, à l’origine du projet de reconstruction du navire lancé en 1997. Il succède à Benedict Donnelly, qui préside désormais la Fondation Hermione-Academy, chargée de récolter des fonds pour les futurs voyages du navire.
Après son périple aux Etats-Unis et au Canada en 2015, c’est en Méditerranée que L’Hermione effectuera son prochain « grand voyage » en 2018.
Pendant son absence, L’Hermione sera remplacée pendant cinq semaines par le Shtandart, réplique d’un navire de guerre russe, construit soixante-quinze ans avant la frégate française (1779). Devant rallier Rochefort samedi en fin d’après-midi, la réplique du Shtandart, vaisseau amiral de la flotte de la mer Baltique du tsar Pierre Le Grand, est un navire-école et un bateau musée.