« Les indicateurs chimiques et biologiques montrent que la qualité des eaux côtières est bonne et conforme aux normes européennes, signe de progrès en matière de dépollution », ont déclaré les deux agences dans un communiqué commun, à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan.
Elles ont toutefois souligné « la fragilité des milieux et de la biodiversité marine », et notamment « les mesures de contamination chimique dans la chair des mammifères ou des gros poissons marins » qui perturbent leur métabolisme, qualifiées de particulièrement « préoccupantes ».
Les zones les plus touchées par ces contaminations sont celles situées à proximité des grandes agglomérations, telles que les rades de Marseille et Toulon, les littoraux de Nice et Antibes, a indiqué Franck Frédefon de la Direction interrégionale de la mer Méditerranée.
« Traiter les grosses pollutions ponctuelles classiques, cela coûte de l’argent mais on sait faire », affirme Laurent Roy, directeur général de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse. « Pour les pollutions chimiques c’est beaucoup plus dur car les sources de contamination peuvent être extrêmement variées, on parle de pollution diffuse ».
« Pour les pesticides, par exemple, l’enjeu est de changer en masse les pratiques des exploitants agricoles », poursuit-il.
Ces résultats ont été établis grâce à une campagne de surveillance de la qualité de l’eau méditerranéenne dans le cadre de l’application de deux directives européennes sur l’eau et le milieu marin.
Ces directives « demandent à ce qu’on atteigne un bon état écologique pour l’ensemble des eaux sous juridiction des états membres en 2020 » a précisé M. Frédefon.
« Si on a des outils précis et encadrés pour mesurer la qualité de l’eau, la définition d’un +bon état écologique+ en milieu marin est encore imprécise », a toutefois reconnu Laurent Roy. « Mais c’est normal, c’est la première année d’application des directives ».