« Moules en danger, emplois menacés », « La pêche aux moules y’en a plus maman » ou encore « Donnez-nous les moyens de maintenir nos entreprises à flot », pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants, munis de fumigènes et de cornes de brume.
Après un rassemblement devant la criée, les producteurs de moules ont défilé jusqu’au centre des congrès où se tiennent les Assises.
Une enveloppe de 4 millions d’euros a déjà été annoncée le 18 mai par le gouvernement, « mais il en manque 8 », a déclaré Yannick Marionneau, mytiliculteur de la baie de l’Aiguillon et vice-président « Moules » au comité régional de la conchyliculture (CRC) des Pays de la Loire.
Cette aide « ne sera pas versée avant des mois, il faut de l’aide pour tenir jusque-là », a-t-il ajouté.
Selon lui, sur la baie de l’Aiguillon et la Plaine sur mer, la mortalité a atteint 90% en 2014, 35% en 2015, et 70% en 2016. « Les moules ne sont pas malades », a-t-il assuré. « Elles sont touchées par cette mortalité juste après leur cycle de reproduction et elles vont finir par s’immuniser et surmonter cette phase, mais cela peut prendre plusieurs années et nous réclamons de l’aide pour surmonter la crise actuelle », a fait valoir M. Marionneau.
Bien que centrée sur la baie de l’Aiguillon, de la Plaine-sur-mer et de Bourgneuf (principalement Charente-Maritime et Vendée), la surmortalité a commencé à toucher certains bassins bretons, dans la rade de Brest, la baie de Lannion et certains gisements naturels du Cotentin en Normandie et de la baie de Bourgneuf, entre la Vendée et la Loire-Atlantique, selon M. Marionneau.
En l’absence d’Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, qui a annulé mercredi sa venue aux Assises, une délégation de mytiliculteurs a été reçue par des représentants de son ministère.
M. Vidalies a cependant fait savoir jeudi qu’il recevrait en personne les représentants du secteur mytilicole le 17 juin à Paris.