Depuis vendredi, environ 25% des 100 salariés de la déchetterie Sita Suez aux Pennes-Mirabeau, se sont mis en grève, a déclaré à l’AFP Yann Manneval, un responsable CGT. Une opération de tractage était en cours et l’accès au site était bloqué en fin de matinée.
A Fos-sur-Mer, le Centre de traitement multi-filières des déchets ménagers (groupe Everé) qui emploie quelque 150 salariés est touché depuis mercredi matin. 60 % du personnel de terrain sont en grève, selon la direction.
Aucun camion de déchets ne pénètre dans le site, et l’incinérateur ne fonctionne plus depuis la nuit de mercredi à jeudi, a précisé vendredi la direction. Ce centre multi-filières, qui comprend un centre de tri, un incinérateur et des unités de méthanisation et compostage, est unique en France.
A Marseille cependant, les éboueurs ne sont pas en grève et continuent de ramasser les ordures, il n’y a pas d’amoncellement de poubelles dans les rues.
Dans le Grand port de Marseille, une quarantaine de navires transportant des vracs liquides (hydrocarbures et gaz) étaient immobilisés vendredi, en rade ou à quai sur les deux terminaux pétroliers bloqués de Fos-sur-Mer et de Lavera.
Les 13 et 14 juin, une grève des marins CGT devrait affecter les compagnies Corsica Linea (ex-SNCM) et la Méridionale, qui desservent la Corse.
Côté cheminots, le mouvement a été reconduit chez les contrôleurs et les conducteurs à Marseille et à Avignon, a indiqué la CGT. En revanche, les agents de conduite ont repris le travail à Nice jeudi. Selon la direction, les perturbations concernent surtout les TER : 2 sur 3 circulent entre Marseille et Aix, 1 sur 3 entre Marseille et Toulon, 3 sur 5 entre Marseille et Nice, 1 sur 5 entre Marseille et Avignon.
« La mobilisation ne diminue pas, contrairement à ce que peut dire le gouvernement, au contraire elle prend de l’ampleur », a affirmé vendredi Franck Bergamini, secrétaire général de l’union départementale FO, au cours d’une conférence de presse. « Pour l’Euro, rien n’est exclu, le gouvernement doit se rendre compte de la situation qu’il a créée », a-t-il ajouté.
« La mobilisation a une tendance réelle à s’enraciner. Nous ne sommes pas en grève contre l’Euro, mais nous serons très attentifs à ce que ceux qui veulent exercer leur droit de grève puissent le faire », a renchéri Olivier Mateu, secrétaire général de l’UD13 de la CGT.