Le BPC « Gamal Abdel Nasser » est sorti vers 09h30 d’une cale des chantiers navals STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Puis il s’est mis en position devant le pont, a fait retentir sa corne de brume et est parti vers le large, peu après 10h00, escorté par deux remorqueurs.
Au moins une dizaine d’hommes lourdement armés et casqués étaient positionnés sur des points stratégiques du navire. Ils portaient des mitraillettes et au moins deux mitrailleuses lourdes étaient visibles, selon un photographe de l’AFP.
Sous un temps couvert, une vingtaine de personnes ont assisté au départ du navire de guerre, construit par les chantiers navals STX France pour le groupe de construction navale DCNS.
Le « Nasser » était passé jeudi dernier sous pavillon égyptien lors d’une cérémonie au protocole un peu bousculé à Saint-Nazaire, sur fond d’agitation sociale à l’entrée des chantiers navals.
La livraison du second porte-hélicoptères, qui doit porter le nom de l’ancien président égyptien Anouar el-Sadate, est prévue en septembre.
L’Egypte avait acquis ces deux navires militaires après l’annulation en août d’un contrat d’1,2 milliard d’euros avec la Russie, en raison de l’implication de Moscou dans la crise ukrainienne.
Les deux BPC, qui avaient été nommés « Vladivostok » et « Sébastopol » par la Russie, ont été achetés par l’Egypte pour environ 950 millions d’euros, grâce à un financement saoudien.
D’une longueur de 199 mètres pour 32 m, les BPC déplacent 22.000 tonnes et croisent à 18 noeuds (33 km/h). Polyvalents, ils peuvent transporter des troupes, jusqu’à 700 hommes, des hélicoptères, des barges de débarquement, des chars d’assaut et une soixantaine de véhicules.