« Sabella a décidé courant avril de manière conservatoire de mettre D10 (l’hydrolienne de 10 mètres de diamètre, ndlr) en stand by », a indiqué à l’AFP Jean-François Daviau, à la tête de l’entreprise.
La bretelle du câble reliant la machine à Ouessant avait été endommagée lors de la pose de l’hydrolienne le 25 juin par 55 mètres de fond. Cet incident « a affecté les possibilités de freinage et de contrôle de l’hydrolienne », a expliqué M. Daviau, soulignant que des capteurs avaient montré, début mars, que la poursuite de l’injection de courant sur le réseau îlien pouvait endommager la machine.
L’hydrolienne, de la taille d’un immeuble de cinq étages, avait été reliée le 22 septembre à l’île grâce à un câble sous-marin, mais l’énergie produite n’avait commencé à être injectée sur le réseau ouessantin qu’a partir du 5 novembre.
La turbine de l’hydrolienne, qui dispose d’une autorisation d’occupation temporaire du domaine public de 12 mois, sera relevée en juillet dans le cadre d’un contrôle programmé et ramenée à Brest. A cette occasion, la bretelle défaillante sera changée, a indiqué M. Daviau.
L’embase de la machine et le câble resteront sur place, sous réserve cependant de l’obtention de nouvelles autorisations d’occupation du domaine public.
Sabella entend en effet poursuivre sa campagne d’essais pendant encore trois ans. La PME espère ainsi pouvoir immerger à nouveau sa turbine dans le puissant courant du Fromveur à l’automne.
Sabella « reste satisfait du fonctionnement constaté durant ces premiers mois de production prometteurs, et est très confiant dans sa technologie, première à produire sur le réseau électrique national », a ajouté Jean-François Daviau.
La PME quimpéroise prévoit l’implantation à terme d’une ferme pilote dans le Fromveur en collaboration avec Akuo Energy, entreprise française travaillant exclusivement dans les énergies renouvelables.