« La Russie cherche à constituer une zone d’influence par des moyens militaires. En infraction avec le droit international, Moscou a annexé la Crimée et soutient les séparatistes dans l’Est de l’Ukraine. Nous observons en outre une militarisation massive aux frontières de l’Otan – dans l’Arctique, sur la Baltique, dans la mer Noire et jusqu’en Méditerranée », souligne M. Stoltenberg.
« Nous avons connaissance de manoeuvres importantes, agressives et non annoncées du côté russe et nous devons réagir à cela », a-t-il ajouté, alors que l’Otan a annoncé lundi qu’elle allait déployer quatre bataillons dans les pays baltes et en Pologne.
« Ce que nous faisons est défensif, nous ne voulons pas provoquer de conflit, nous cherchons à l’éviter », a expliqué le secrétaire général de l’Otan, estimant que le « stationnement de troupes à l’Est (était) une réponse adaptée aux agissements agressifs de la Russie ».
Inquiets de la crise ukrainienne et du potentiel militaire grandissant de la Russie à leurs frontières, les anciens pays du Bloc soviétique qui ont rejoint l’Otan après la fin de la Guerre froide réclament que l’Alliance renforce encore davantage sa présence militaire sur leur territoire, afin de décourager toute velléité d’attaque.
Dans ce cadre, les ministres de la Défense alliés de l’Otan, réunis mardi et mercredi à Bruxelles, ont donné leur feu vert au déploiement de quatre bataillons de 800 à 1.000 hommes chacun, sur base de rotations, en Estonie, Lettonie, Lituanie et en Pologne, et ce, à trois semaines d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Alliance à Varsovie (8-9 juillet) qui doit entériner le durcissement de l’organisation face à la Russie.