Sur ces 15 personnes, 8 ont été placées en garde à vue et elles ont toutes été relâchées mercredi soir. « Les investigations se poursuivent », a indiqué jeudi le vice-procureur de la République de Saint-Brieuc, Alain Le Coz.
A la fin de l’année 2015, les Affaires maritimes avaient signalé l’existence d’une filière de pêche clandestine de coquilles Saint-Jacques et d’ormeaux dans la baie de Saint-Brieuc.
Une surveillance a été mise en place et a débouché mardi, au terme d’une opération conjointe de tous les services d’enquête impliqués, sur quinze interpellations: « six pêcheurs, dont certains professionnels, qui pêchaient les produits à partir de navires ou, plus généralement, en plongée, trois revendeurs clandestins chargés de commercialiser – entre guillemets, a souligné M. Le Coz – les produits, et six commerçants dont cinq restaurateurs et un débit de boisson ».
Trois bateaux ont notamment été saisis, ainsi que du matériel de plongée et trois voitures.
Au final, selon un communiqué de la brigade de recherches de la gendarmerie de Saint-Brieuc, « le volume de marchandises écoulées depuis février 2016, peut être estimé à 15 à 20 tonnes de coquilles Saint-Jacques, plusieurs centaines de kilos d’ormeaux, plusieurs dizaines de kilos de poissons ».
Selon le représentant du parquet « la marchandise était souvent transportée et stockée dans des conditions répugnantes et donc attentatoires à la santé des consommateurs dans les commerces et restaurants concernés ».
L’enquête a été menée par la brigade de recherches de la gendarmerie de Saint-Brieuc avec les Affaires maritimes et la cellule régionale des avoirs criminels.
« Une fois l’enquête achevée, des décisions d’orientations pénales interviendront en fonction de l’implication de chacun, des renvois devant le tribunal correctionnel sont envisagés », a indiqué M. Le Coz.