La signature de ce pré-accord est intervenue à Rome entre la ministre italienne de la Défense Roberta Pinotti et son homologue qatari, Khaled ben Mohamed al-Attiya, précise le communiqué.
Cet accord « renforce l’excellente collaboration, importante et stratégique, avec le Qatar », a déclaré Mme Pinotti après la signature.
« Nous avons donné la possibilité d’avoir des rapports de gouvernement à gouvernement, avec le pays et non pas seulement avec les entreprises, avec l’ensemble du système, il se porte garant, et cela rassure, y compris pour la transparence de l’opération », a-t-elle ajouté.
Le groupe Leonardo-Finmeccanica a pour sa part annoncé qu’il serait chargé d’installer les systèmes de missiles et de radar sur ces navires, sans préciser le montant de cette activité.
La France était en concurrence pour ce marché avec l’Italie: le groupe de construction navale militaire DCNS cherchait à placer trois frégates antimissiles.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’était ainsi rendu en mars au Qatar, pour défendre au sein du riche émirat gazier les couleurs de l’industrie française de l’armement, dans la foulée de la commande en 2015 par Doha de 24 avions Rafale développés par Dassault pour 6,3 milliards d’euros.
Selon Fincantieri, le pré-contrat porte sur la vente de quatre corvettes de 100 mètres de long, un vaisseau amphibie et deux patrouilleurs, ainsi qu’une assistance technique pendant 15 ans après leur livraison.
« Tous les navires seront entièrement construits dans les chantiers navals italiens de Fincantieri à partir de 2018, assurant six années de travail et un impact important sur les principales entreprises de défense italiennes », a assuré le groupe dans son communiqué.
« C’est un jour dont on se souviendra à Fincantieri, parce qu’il n’a pas été facile de battre la concurrence internationale pour un tel programme. Nous avons obtenu un résultat remarquable », a déclaré le PDG du groupe, Giuseppe Bono, dans le communiqué.
Leonardo-Finmeccanica fournira pour sa part les systèmes de combat, les radars, les systèmes de défense anti-torpille ou encore un sonar anti-mine pour les futurs navires qataris.
Le groupe italien d’aéronautique a rappelé qu’il travaillait depuis plus de 20 ans avec le Qatar, où il a fourni le système de gestion et de contrôle du trafic aérien au nouvel aéroport de Doha, des hélicoptères civils et militaires et des systèmes de défense.
En avril, Finmeccanica avait aussi signé officiellement avec le Koweït un contrat pour la livraison de 28 avions Eurofighter Typhoon, en concurrence avec les F-18 « Super Hornet » de Boeing, pour un montant estimé par la presse à 7 à 8 milliards d’euros.
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