A la tête d’une délégation comprenant plusieurs ministres et le chef des forces armées, M. Widodo a voulu afficher la souveraineté de l’Indonésie à Natuna, un archipel situé entre la péninsule de Malaisie et l’île de Bornéo, selon les autorités.
Pékin revendique la souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, une région riche en ressources et cruciale pour le commerce mondial, au grand dam d’autres pays riverains comme le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei.
Le président Widodo est arrivé sur une base navale avant d’être escorté vers la frégate, tandis que des bateaux de guerre effectuaient des manoeuvres et que des chasseurs survolaient la zone, selon les autorités.
Il entendait ainsi envoyer un « message clair » montrant que l’Indonésie était « très sérieuse dans ses efforts pour protéger sa souveraineté », a déclaré le ministre de la Sécurité et membre de la délégation, Luhut Panjaitan, au quotidien Jakarta Post.
L’Indonésie avait justifié lundi des tirs de sommation quelques jours auparavant en direction de bateaux de pêche chinois près de Natuna, qui ont provoqué la colère de Pékin, en affirmant qu’elle tentait de combattre la pêche illégale dans ses eaux en mer de Chine méridionale.
A la suite de cet incident, la Chine avait indiqué que les deux pays avaient des revendications qui se chevauchent en matière de « droits maritimes et d’intérêts » dans cette zone. Mais Jakarta avait insisté sur le fait que les deux pays n’avaient aucune revendication juxtaposée dans les eaux territoriales indonésiennes.
Contrairement à ses voisins, l’Indonésie, qui est engagée depuis des mois dans une lutte acharnée contre la pêche illégale et coule des navires étrangers après en avoir évacué leurs équipages, n’a pas de différends territoriaux portant sur des îlots ou des récifs en mer de Chine méridionale.