Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la question, le vice-secrétaire général Jan Eliasson a fait valoir que les agressions au large de la Somalie avaient diminué cette année mais qu’elles pourraient recommencer si les pays concernés ne prenaient pas de nouvelles mesures.
Sur les dix premiers mois de l’année, il y a eu 291 abordages et 293 marins sont toujours otages, selon un décompte de l’organisation internationale maritime (OMI).
L’Afrique de l’Est et de l’Ouest ainsi que le Pacifique asiatique sont les zones les plus exposées aux pirates.
« Nous devons renforcer le pouvoir des Etats pour qu’ils puissent poursuivre et emprisonner les pirates », a expliqué Jan Eliasson. « Cet effort doit inclure la lutte contre le financement de la piraterie et le blanchiment de l’argent des rançons ».
Le vice-secrétaire général a également enjoint les compagnies maritimes à faire d’avantage pour leur sécurité.
« 20% des navires transitant par les zones à risque ne respectent pas les consignes de sécurité ce qui explique le succès d’un nombre incroyable d’assauts lancés par des pirates », a-t-il ajouté.
L’industrie maritime estime payer plus de 6,6 milliards de dollars par an pour assurer sa sécurité.
Dans un communiqué, le Conseil de sécurité enjoint tous les Etats à « pénaliser la piraterie et à examiner d’un oeil favorable toute poursuite contre des suspects ainsi que l’emprisonnement des coupables et de leurs complices et financiers ».