« La société de pêche pélagique et démersale (près du fond, ndlr) néerlandaise Parlevliet & Van der Plas (P&P) procède au rachat de CFTO », indique le groupe dans un communiqué.
Le groupe néerlandais avait annoncé mi-mai être entré en négociations exclusives pour acquérir la CFTO.
Les deux armements « ont finalisé leurs négociations et les procédures d’audit préalable nécessaires pour la réunion de deux fleurons de la pêche européenne », souligne le communiqué.
« Opérateurs historiques aux racines résolument familiales et européennes, P&P et CFTO partagent la même éthique d’une politique entrepreneuriale de long terme, d’un engagement en faveur d’une pêche durable et du respect de tous leur personnel, partenaires et clients aux quatre coins du monde », assure le groupe néerlandais.
« Par cette opération de rachat, P&P s’engage à consolider et renforcer l’excellence de la flottille de CFTO, dont la réputation n’est plus à démontrer, ainsi qu’à maintenir son caractère breton », ajoute le groupe, qui assure que les 14 navires de la CFTO opérant dans les océans Indien et Atlantique continueront de battre pavillon français et à « pêcher dans le strict respect » des règles de pêche européennes et internationales.
Parlevliet & Van der Plas insiste sur le fait que ce rachat « n’a aucune conséquence sociale » et indique que « le personnel de CFTO reste inchangé ».
Le groupe familial, fondé il y a plus de 60 ans, s’engage également à procéder à des investissements, tant dans la flottille de l’armement breton, que dans les installations portuaires qu’il gère.
P&P emploie plus de 6.000 personnes à travers le monde. Sa flottille de 25 navires dessert notamment les marchés européens, africains et asiatiques. La CFTO est née en 2011 de la fusion des armements Cobrecaf et France-Thon. C’est aujourd’hui le premier armement pour la pêche au thon tropical en France avec 65.000 tonnes de captures annuelles.
Les capitaux étrangers sont de plus en plus présents dans la pêche industrielle française, un phénomène qui permet aux armements de continuer à fonctionner dans un secteur où les investissements sont limités, mais qui suscite des inquiétudes au plan social.