Les patrons de l’économie maritime se déclarent « pessimistes » pour 59% d’entre eux quant à la santé économique du secteur dont 12% sont « très pessimistes », révèle dans un communiqué le cabinet PricewaterhouseCoopers.
Seuls 38% se disent « assez optimistes » (23 points de moins par rapport à 2011), souligne cette étude d’opinion qui a porté sur près de 200 dirigeants.
« Le moral général des patrons du secteur se dégrade très nettement cette année », indique Gil Sandillon, responsable du secteur de la mer au cabinet. « En jeu, un contexte anxiogène où la plupart des indicateurs macro-économiques se détériorent », ajoute l’expert, qui présentait mardi l’étude aux 8e Assises de l’économie maritime et du littoral qui se tiennent jusqu’à mercredi à Biarritz.
En dépit de leurs inquiétudes face à la conjoncture, la moitié des personnes interrogées déclare sa situation stable et plus de la moitié se déclare optimiste pour les 12 mois à venir. Un total de 41% des patrons du secteur prévoient ainsi d’investir dans les six mois à venir, souligne le cabinet.
Celui-ci note par ailleurs que le marché de la construction offshore poursuit sa très forte croissance (+28% du nombre d’installations) et souligne que les acteurs français sont particulièrement bien positionnés sur les activités parapétrolières à haute valeur ajoutée, notamment au Brésil.
L’étude souligne également l’atout que représente pour la France le marché des énergies marines renouvelables (EMR), estimant que mis à part l’éolien offshore, aucune technologie EMR n’est exploitée commercialement à ce jour.
« Cela constitue un réel potentiel pour de nouveaux entrants innovants », indique le communiqué du cabinet de consultants, qui rappelle l’objectif de la France d’atteindre une capacité totale de 6.000 mégawatts dans l’éolien en mer à l’horizon 2020.