« La Commission a informé quatre grossistes de crevettes de la mer du Nord qu’ils pourraient avoir enfreint les règles européennes contre les cartels et s’être entendus sur les prix et la répartition des marchés », a déclaré devant la presse Antoine Colombani, porte-parole du commissaire européen chargé de la concurrence, Joaquin Almnunia.
Estimant que les « consommateurs pourraient trouver de mauvais goût une éventuelle entente pour augmenter les prix » des petits crustacés, il a rappelé que les entreprises reconnues coupables de telles ententes s’exposaient à de « lourdes amendes ».
Il a relevé que les cartels coûtent « chaque année des milliards d’euros aux consommateurs et à l’économie européenne ».
En mars 2009, la Commission avait déjà effectué des inspections surprises dans les locaux de plusieurs producteurs de crevettes de la mer du Nord, dans le cadre de ce dossier.
Elle a informé vendredi par écrit les négociants concernés, dont les noms ne sont pas rendus publics à ce stade, des griefs retenus contre eux. Ils ont désormais la possibilité d’examiner les documents versés au dossier, et d’exercer leurs droits de défense en livrant leur version des faits.
Si la Commission conclut que l’infraction est suffisamment attestée, elle peut infliger une amende pouvant atteindre jusqu’à 10% du chiffre daffaires annuel mondial des entreprises concernées.
Ces dernières peuvent aussi bénéficier d’une immunité ou d’une réduction d’amende si elles coopèrent activement à l’enquête.