Entre 4.000 et 7.000 personnes – selon les estimations de la presse – ont manifesté dans les rues de l’île pour manifester leur rejet du jugement. Beaucoup étaient vêtues de noir et criaient « Nous ne nous conformons pas au jugement », selon les émissions de la télévision locale.
« Nous sommes vêtus de noir parce que nous sommes en deuil », a déclaré un manifestant qui défilait au milieu de pancartes appelant le gouvernement colombien à refuser le jugement.
La CIJ a rendu lundi à La Haye son jugement sur le différend entre Bogota et Managua sur l’archipel de San Andres, en attribuant à la Colombie la souveraineté sur toutes les îles, îlots et rochers, mais en traçant de nouvelles frontières maritimes qui attribuent au Nicaragua plus de la moitié du territoire maritime disputé, dans un jugement définitif.
La ministre colombienne des Relations extérieures María Angela Holguin a déclaré vendredi que la Colombie « ne se conformait pas » encore au jugement parce qu’elle était en train d’étudier ce document de 180 pages et d’en examiner les incidences sur la souveraineté colombienne.
« Nous examinons les recours que nous donne la Cour internationale de La Haye », a-t-elle ajouté. Néanmoins, selon la ministre, le Nicaragua tout autant que la Colombie estiment clairement qu’il n’est pas possible « de permettre qu’il y ait un incident dans la zone ».
Parmi les manifestants de San Andres se trouvait l’ancien président colombien Alvaro Uribe (2002-2010), qui s’est déclaré publiquement opposé à l’acceptation du jugement de la CIJ par la Colombie.