« Cette opération d’envergure est une opportunité stratégique majeure » pour Virbac, qui va ainsi accéder « à une position de leader » sur un marché en forte croissance, après ses précédentes acquisitions dans ce secteur en Asie.
« Nous pensons que l’aquaculture représente un avenir important car le poisson est l’espèce animale qui est la plus économique en termes de protéines et nous pensons que c’est une voie d’avenir pour nourrir la population mondiale », a expliqué à l’AFP Eric Marée, président du directoire de Virbac.
Il a souligné que les sociétés spécialisées dans les produits pharmaceutiques, en particulier des vaccins, pour l’aquaculture sont très peu nombreuses.
Virbac a précisé avoir acheté 51% du capital de Centrovet et disposer d’une option pour en prendre le contrôle total dans les cinq ans. Le reste du capital est détenu par les investisseurs privés qui possédaient 100% de Centrovet.
M. Marée a précisé que le montant de l’opération serait dévoilé lors de la présentation des résultats de 2012. En 2011, Virbac a engrangé un chiffre d’affaires de 623 millions d’euros et devrait réaliser « aux environs de 700 millions » cette année.
Le groupe a assuré que l’opération aurait un impact positif sur son résultat opérationnel et sur son résultat net dès l’année prochaine.
Basé à Santiago, Centrovet emploie environ 300 personnes. La société, qui génère « une excellente rentabilité » a réalisé pour 58 millions de dollars de ventes en 2011 et plus de 42 millions de dollars sur le seul premier semestre 2012.
Créé en 1979, Centrovet a acquis une expertise dans le développement et la production « de produits innovants utilisés dans l’aquaculture d’eau froide, en particulier dans le domaine des vaccins destinés à l’élevage du saumon et de la truite », a expliqué Virbac.
Mais la société chilienne réalise 70% de son chiffre d’affaires dans l’aquaculture. Elle est également présente dans les produits pharmaceutiques pour le porc et la volaille, et environ 95% de son activité sont effectués au Chili.
Le Chili est l’un des tout premiers exportateurs mondiaux de saumon. Sa production a été affectée ces dernières années par des problèmes sanitaires.
« C’est une situation un peu ancienne, lorsque les réglementations sur l’élevage au Chili n’étaient pas suffisamment contraignantes et rigoureuses, ce qui fait qu’il y a eu un développement de certaines affections », a expliqué M. Marée. « Mais, depuis, la situation s’est complètement inversée et l’aquaculture chilienne est à des niveaux de standard comparables à ceux de la Norvège ».
Selon lui, près de 45% des saumons chiliens sont exportés vers les Etats-Unis, devant le Japon et au Brésil.
VIRBAC