Les Etats-Unis n’ont pas explicitement attribué l’attaque survenue dimanche soir, mais ont indiqué qu’elle venait des territoires contrôlés par les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran.
Les deux missiles tirés se sont abîmés en mer avant de toucher leur cible. Les Houthis ont démenti les avoir tirés.
« Nous tirerons cette affaire au clair », et « nous prendrons les actions appropriées », a déclaré le porte-parole, indiquant que le Pentagone étudiait des mesures « de riposte ».
« Nous allons nous assurer que quiconque restreint la liberté de navigation ou met les navires de la Marine américaine en danger le fait à ses propres risques et périls », a-t-il indiqué.
Les Etats-Unis soutiennent la coalition menée par l’Arabie saoudite qui combat les rebelles Houthis et les forces de l’ancien président Ali Abdallah Saleh.
Ils apportent du renseignement et du ravitaillement en vol pour les avions de la coalition arabe qui vont frapper les rebelles.
Mais ils ne participent pas directement aux bombardements, de plus en plus critiqué par la communauté internationale pour leur terrible impact sur les civils.
Après un bombardement samedi qui fait plus de 140 morts samedi à Sanaa, l’administration américaine a indiqué qu’elle « examinerait » le soutien accordé à la coalition arabe.
Selon les responsables américains de la Défense, aucune mesure concrète n’avait toutefois été prise mardi pour réduire ce soutien, de toute façon considéré comme très limité.
« En faire moins serait presque arrêter la coopération », a estimé un responsable de la Défense interrogé par l’AFP.
Selon le Pentagone, le USS Mason et le USS Ponce qui se trouvaient à proximité ont été visés dimanche soir par deux tirs de missiles de croisière lancés depuis une zone côtière au Yémen.
Lors du tir du premier missile, le USS Mason a déclenché des contre-mesures, sur lesquelles les militaires américains n’ont pas donné de détails.
Ce premier missile s’est alors abîmé en mer. Une heure plus tard, un deuxième missile a été détecté se dirigeant vers les deux navires. Mais il est tombé à l’eau avant même que les bateaux américains ne déclenchent des contre-mesures.
L’attaque s’était produite quelques jours après qu’un navire des Emirats arabes unis a été touché par des roquettes, dans la même zone du détroit de Bab Al-Mandeb, stratégique pour le commerce mondial.