Vendredi, l’administration américaine avait ouvertement accusé Moscou d’essayer d’interférer dans la présidentielle aux Etats-Unis, en orchestrant les récents piratages d’emails de personnes et d’institutions américaines. Des documents avaient été publiés sur les sites WikiLeaks et DCLeaks.com par un mystérieux « Guccifer 2.0 ».
« Bien sûr, nous nous assurerons que notre réponse soit proportionnée », a déclaré mardi le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest à des journalistes accompagnant le président américain. « Et il est peu probable que nous l’annoncions à l’avance », a-t-il ajouté.
« Le président a déjà évoqué les moyens importants dont le gouvernement américain dispose pour défendre nos systèmes (informatiques) aux Etats-Unis et aussi mener des opérations offensives dans d’autres pays », a-t-il également déclaré.
Hillary Clinton, la candidate démocrate à la présidentielle du 8 novembre, a elle aussi dénoncé les agissements de Moscou, accusant le Kremlin de chercher à faire élire son adversaire Donald Trump.
L’administration américaine s’est montrée très prudente sur sa manière de répondre aux piratages et attaques informatiques, soucieuse de ne pas déclencher une escalade incontrôlée dans le cyber-espace.
La frontière est aussi parfois difficile à tracer entre ce qui relève de l’espionnage traditionnel – que les Etats-Unis pratiquent également et qu’il faut donc tolérer – et du réel acte de destruction.
L’administration a aussi constamment répété qu’elle se réservait le droit de répondre par tous moyens à sa disposition, et pas seulement par des moyens informatiques.
Après le piratage en 2014 de Sony par la Corée du Nord, Barack Obama avait finalement riposté par un recours à des sanctions économiques contre le régime.