« Au cours de cette année, les opérations menées par les forces militaires ont réussi à affecter de manière importante les structures de l’ELN, et à ce jour ont été répertoriées 252 redditions volontaires, 388 captures et 46 morts au combat », a indiqué la Marine nationale dans un communiqué.
Lundi, l’armée avait annoncé qu’un guérillero de l’Armée de libération nationale (ELN) avait été tué et quatre capturés lors d’opérations dans le nord-est et l’est de la Colombie, tandis que 24 autres ont déserté les rangs de cette rébellion, apparue en 1964 sous l’influence de la révolution cubaine et qui compte encore 1.500 combattants selon des estimations officielles.
Le général Juan Pablo Rodríguez, commandant des forces armées, a précisé mardi que les guérilleros s’étaient rendus à la Marine nationale dans la municipalité de Pizarro (département du Choco, frontalier du Panama) et qu’il y avait parmi eux 14 hommes et 10 femmes, dont six mineurs, tous membres du front Resistencia Cimarron de l’ELN, qui est la seconde guérilla de Colombie.
Ce front « se consacrait au trafic de drogue et au terrorisme », a précisé la Marine, indiquant que les guérilleros s’étaient rendus en remettant des armements de tout type.
Cette année, les autorités colombiennes ont par ailleurs saisi à l’ELN plus de 700 armes de différents calibres, 65.945 cartouches, 8,2 tonnes d’explosifs et 1.820 engins explosifs artisanaux.
Elles lui ont en outre confisqué deux tonnes de cocaïne, 4,7 tonnes de marijuana, et ont détruit 914 laboratoires de production de drogues.
Le gouvernement du président Juan Manuel Santos et l’ELN s’apprêtent à installer une table de négociation le 27 octobre à Quito, la capitale de l’Equateur voisin, l’un des pays garants de ce processus de paix, et les discussions doivent débuter formellement le 3 novembre.
Ces pourparlers, précédés d’échanges secrets depuis janvier 2014, avaient été annoncés en mars, mais étaient restés sans suite jusqu’ici en raison de la condition posée par M. Santos que l’ELN libère préalablement ses otages, comme les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), la première guérilla du pays avec laquelle le gouvernement a signé un accord de paix le 26 septembre.
L’ELN a récemment libéré trois civils et s’est engagée à relâcher ses autres otages, dont le nombre exact n’est pas connu mais estimé à un ou deux, avant le 27 octobre.