« Nous restons toujours dans la zone prévue dans le cahier des charges mais nous changeons la disposition des éoliennes et des câbles de façon à accorder plus d’espace pour la pêche », a indiqué à l’AFP Raphaël Tilot, directeur du projet du groupe Engie.
« Cela nous coûte cher à la fois en termes de construction et en termes de revenus mais on pense que cela est justifié pour faciliter la cohabitation avec les pêcheurs », a-t-il ajouté, à l’issue d’une réunion annuelle d’information sur l’évolution du projet, à la préfecture de Seine-Maritime à Rouen.
Le projet éolien offshore au large du Tréport, a été d’emblée le plus contesté en Normandie, même si des recours ont été récemment déposés pour ceux de Fécamp (Seine-Maritime) et de Courseulles-sur-Mer (Calvados), tous pilotés par EDF Energies nouvelles.
La raison principale de la contestation du site est qu’il est prévu dans la zone la plus poissonneuse du Tréport, petit port qui tire une grande partie de ses revenus de son activité de pêche côtière et du tourisme.
Le consortium formé par Engie (47%), le groupe éolien ibérique EDPR (43%) et la Caisse des Dépôts et consignations (10%) compte installer au large du Tréport et de Dieppe 62 éoliennes de 8 MW pour une capacité totale de 496 MW.
Le projet représente un investissement de 3 milliards d’euros et 6.000 emplois (dont 1.500 emplois directs), en phase de construction, selon le consortium.
Les changements principaux proposés consistent à abandonner une disposition des éoliennes en quinconce pour une disposition en ligne – ce qui diminuera leur puissance de production – et retirer 9 éoliennes de la « zone du creux » connue comme étant la plus poissonneuse.
« Il s’agit d’une avancée significative dans ce dossier qui devrait nous permettre d’aboutir à un projet qui profite à tous les Normands », a estimé dans un communiqué Hubert Dejean de La Bâtie (UDI), vice-président de la région Normandie en charge de l’environnement.
« Cela fait onze ans que l’on répète qu’il ne faut pas d’éoliennes dans cette zone de pêche exceptionnelle », a estimé pour sa part Olivier Becquet, président de la commission environnement du comité régional des pêches, interrogé par l’AFP.
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