Le destroyer USS Decatur est passé près des îles Paracels, en respectant « la procédure habituelle et légale, sans être escorté par d’autres navires et sans incident », a déclaré un porte-parole du Pentagone, Gary Ross.
« Cette opération démontre que les Etats côtiers ne peuvent pas restreindre illégalement les droits de navigation, les libertés, et l’usage légal des eaux que les Etats-Unis et tous les Etats ont le droit d’exercer d’après les lois internationales. »
La Chine revendique l’essentiel de la Mer de Chine méridionale, y compris sur des zones très proches des côtes de nombreux pays d’Asie du Sud-Est. Elle s’est engagée dans des opérations de construction d’îlots artificiels et de bases militaires sur de minuscules récifs disputés.
La manoeuvre américaine est la troisième opération de « liberté de navigation » menée depuis le début de l’année par les Etats-Unis, qui ont à de nombreuses reprises souligné qu’ils ignoreraient les prétentions maritimes « excessives » chinoises.
L’USS Decatur n’a pas croisé à moins de 12 milles nautiques des îlots, selon Gary Ross, mais a bien traversé un tronçon plus large d’océan réclamé par la Chine.
La plupart des centaines d’îlots, d’îles et de rochers en Mer de Chine méridionale sont vides. L’archipel des Paracels (environ 130 îlots) et de Spratley (plus de 700) comprennent les îles les plus importantes. Tous les riverains — Vietnam, Malaisie, Philippines, Brunei, Taïwan et la Chine — en veulent un morceau.
La manoeuvre américaine est la première depuis une décision en juillet de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye (CPA), qui a estimé que la Chine n’avait pas de droits historiques sur la quasi totalité de ces eaux. Une décision vivement disputée par Pékin.