Une foule d’amis, de parents et de curieux ont accueilli l’ex chef de la Marine, visiblement ému, les traits tirés, apparemment fatigué, a constaté l’AFP.
José Americo « Bubo » Na Tchuto, sous les verrous depuis avril 2013, avait déjà purgé l’essentiel de sa peine et devait être libéré en avril 2017, mais sa libération était annoncée depuis plusieurs jours, selon une source proche de son dossier contactée à Bissau.
« Je remercie le Bon Dieu d’avoir aidé mon mari à retrouver sa famille », a déclaré son épouse, affichant un large sourire.
Dans une brève déclaration à la presse, Bubo Na Tchuto a remercié « le Seigneur et tous ceux qui sont ici ».
Il avait été capturé en mer par des agents de l’agence anti-drogue américaine (DEA) avec trois autres soldats, dans les eaux internationale début avril 2013. Conduits au Cap-Vert ils avaient ensuite été transférés aux Etats Unis.
Lors de son procès en mai 2014, Na Tchuto avait plaidé coupable du chef d’accusation de « conspiration pour importer des substances contrôlées ».
Son arrestation, comme l’inculpation deux semaines plus tard du général Antonio Indjai, patron de l’armée bissau-guinéenne, avait illustré la montée du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest, et la place de la Guinée-Bissau dans ce trafic.
Un rapport de l’ONU a souligné récemment « l’importance croissante de l’Afrique de l’Ouest comme zone de transit ».
Le représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest a néanmoins souligné fin 2015 que la Guinée-Bissau avait fait des progrès dans la lutte contre le narco-trafic depuis l’élection du président José Mario Vaz en 2014.