Le commandement de cette opération navale de l’Union européenne tablait sur un démarrage effectif de la mission de formation fin septembre-début octobre.
Mais le gouvernement libyen d’union nationale dirigé par Fayez al-Sarraj n’a transmis à l’UE que début octobre une liste de candidats.
Des noms qu’il a fallu ensuite prendre le temps d’examiner rigoureusement pour s’assurer de leur loyauté à ce gouvernement, le seul en Libye qui soit reconnu par la communauté internationale.
« Le processus de sélection est terminé, la mission de formation va débuter demain (mercredi) dans les eaux internationales au large de la Libye. Il y a toujours 80 candidats », a précisé à l’AFP un diplomate européen, ce qu’ont confirmé deux collègues d’autres pays de l’UE.
Le navire européen qui va héberger la formation, fourni par l’Italie, a quitté lundi son port d’attache italien pour gagner la zone prévue, a par ailleurs fait savoir un porte-parole de l’opération Sophia, dont le commandement est établi à Rome.
Cette première session de formation va durer « jusqu’à début février », selon un des diplomates européens.
Une session ouverte à une deuxième vague de candidats doit normalement être entamée en décembre, d’après la même source. Elle sera organisée à la fois en mer et à terre, dans un pays de l’UE pas encore choisi. Les premiers à avoir été formés sont censés à terme devenir des formateurs.
L’opération navale Sophia avait été décidée par les dirigeants de l’UE au printemps 2015 après un naufrage très meurtrier au large de la Libye dans lequel 850 migrants qui tentaient de rallier l’Italie avaient perdu la vie.
Outre le combat contre les passeurs dans les eaux internationales, elle a depuis cet été deux missions supplémentaires :
– former des gardes-côtes et des marins libyens qui lutteront eux aussi contre le trafic de migrants via la Méditerranée centrale (redevenue la principale voie de passage vers l’Europe);
– faire respecter l’embargo sur les livraisons d’armes à la Libye par la voie maritime, en accord avec l’ONU.