L’Espagne était sous pression de l’Otan pour refuser à cette flottille russe la possibilité de se ravitailler dans son port de Ceuta, qu’elle lui avait accordée dès le mois de septembre.
« L’ambassade de la Fédération de Russie à Madrid vient de nous communiquer qu’elle retirait la demande d’autorisation d’escale pour ces vaisseaux, escale qui est donc annulée », a annoncé le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué.
Quelques heures auparavant, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg avait réaffirmé que la possible utilisation du porte-avions russe pour augmenter les frappes sur Alep suscitait « l’inquiétude » de l’Alliance atlantique, et que celle-ci était « partagée par tous ses membres ».
Madrid dit avoir d’abord demandé « des éclaircissements » à Moscou au sujet de l’éventuelle participation de ces vaisseaux à des « actions belliqueuses visant la ville syrienne d’Alep ».
« Le gouvernement d’Espagne suit avec une extraordinaire préoccupation les bombardements d’Alep et la tragédie humaine vécue », écrit le ministère espagnol.