Des examens du « problème de Tsukiji » par une commission d’experts ont conduit à recalculer les échéances de ce transfert qui devait avoir lieu ce mois-ci mais que la nouvelle élue, Yuriko Koike, a remis en cause dès son arrivée en fonction cet été.
« Il en ressort que la fenêtre de déménagement pourrait se situer entre l’hiver 2017 et le printemps 2018 au plus tôt, mais cela pourrait exiger un an de plus en fonction des processus d’évaluation sanitaire et environnementale », a expliqué Mme Koike lors d’une conférence de presse.
« Nous en déciderons avec les grossistes et poissonniers envers lesquels nous allons mettre en place un processus d’indemnisation » pour le retard et les frais déjà engagés sur le nouveau site, a-t-elle précisé.
« La décision sera prise sur des bases scientifiques, dans un souci de sûreté et en pensant d’abord aux citoyens », a-t-elle ajouté.
Plus grand marché aux poissons et primeurs du monde, Tsukiji devait être déplacé au début de ce mois à Toyosu, un site industriel excentré dans la baie de Tokyo.
Elue en juillet, Yuriko Koike a immédiatement annoncé que ce déménagement n’aurait pas lieu sans la garantie de sûreté sanitaire à Toyosu où se trouvait précédemment une usine à gaz et où des examens supplémentaires devaient être réalisés.
Or, dans les semaines suivantes, diverses malfaçons ont été découvertes dans les travaux d’assainissement à Toyosu, de même que des problèmes de pollution.
Le marché de Tsukiji, riche d’une histoire de plus de 80 ans, a gardé l’atmosphère des années de l’ère Showa, en référence aux quatre premières décennies d’après-guerre.
Toutefois, parce que les bâtiments ne sont pas conformes aux plus récentes normes parasismiques et que les lieux ne répondent pas non plus aux actuels standards d’hygiène, tout le monde convient qu’il ne peut pas rester encore des décennies en l’état.