Le saumon frais non bio moins contaminé qu’avant, contrairement au bio (presse)

Pour les saumons dits conventionnels (c’est-à-dire non-bio), « ça s’est nettement amélioré par rapport à il y a quelques années », indique Patricia Chairopoulos, journaliste de 60 Millions de consommateurs, auteure de l’enquête, jointe au téléphone par l’AFP.

Ces poissons « s’en sortent bien, on n’a pas relevé de métaux, de PCB, de pesticides, aucun résidus de médicaments vétérinaires », note la journaliste.

En revanche, « sur les dix pavés frais qu’on a analysés, les plus mal classés en termes de pollution sont les pavés bio », indique Patricia Chairopoulos.

Sur dix saumons frais vendus en France et testés par le magazine, seuls les quatre saumons bio présentent des traces de contamination de métaux et/ou dioxines, PCB et pesticides.

Néanmoins, aucun des poissons testé ne présentait de teneur de ces polluants qui « excédait les limites maximales règlementaires », et tous étaient donc sans danger pour la santé.

« On ne va pas dire que le saumon est un poison et qu’il ne faut plus en manger, loin de nous cette idée », déclare Mme Chairopoulous.

« Ca peut appeler les industriels à être peut-être plus vigilants sur la nature et la propreté de l’alimentation qu’ils donnent à leurs saumons », ajoute-t-elle toutefois.

Selon les experts interrogés par le magazine, ce n’est en effet pas l’environnement qui est en cause, mais l’alimentation des poissons d’élevage.

Dans les deux cas, les saumons sont alimentés majoritairement avec des rations végétales, mais aussi une part de farine de poisson, pour cet animal carnivore, plus importante en bio.

La part végétale des saumons bio est « sans aucun doute biologique, la partie animale, comme c’est du poisson sauvage, ça ne se contrôle pas », souligne Mme Chairopoulos.

Pour le saumon lui-même, il est « plus intéressant » d’un point de vue nutritionnel d’avoir une partie animale, « pour nous en tant que consommateur, c’est pas flagrant », relève-t-elle.

« Ce qui ressort, c’est un satisfecit sur l’organisation de la filière du saumon », se félicite de son côté Pierre Commere, de l’Adepale (Association des entreprises de produits alimentaires élaborés).

Pour lui, « les valeurs nutritionnelles du saumon conventionnel sont soulignées » et pour le saumon dans son ensemble, « on est vraiment très, très en dessous des seuils » admis par le législateur.

« Pour le mercure, on est dix fois en-dessous des seuils, que ce soit pour le saumon conventionnel ou le saumon bio », souligne-t-il.

Delpeyrat, l’un des principaux fabricants de saumon fumé en France, avait indiqué en février 2016 que deux millions de consommateurs avaient arrêté d’acheter ce produit depuis la crise provoquée en 2013 par un reportage télévisé très critique sur les conditions d’élevage du poisson.

Voir les autres articles de la catégorie

ACTUALITÉS

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.