Une controverse a éclaté en Israël ces derniers jours à la suite de révélations des médias selon lesquels l’Iran Foreign Investment Compagny (IFIC), la compagnie publique iranienne qui gère les capitaux investis dans des entreprises étrangères, détient une participation de 4,5% dans le capital du groupe allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS).
Les sous-marins commandés par Israël à ce groupe, susceptibles d’être équipés de missiles nucléaires, sont destinés avant tout à des missions d’espionnage au large des côtes iraniennes ou à des attaques en cas de guerre nucléaire entre les deux pays, selon des experts militaires étranger.
« Nous savions que l’Iran était actionnaire du groupe allemand depuis 2004 », a assuré Avigdor Lieberman, dont les propos ont été diffusés par la télévision publique.
En évoquant la date de 2004, le ministre faisait allusion aux trois sous-marins commandés récemment, mais aussi aux cinq autres submersibles allemands dont Israël s’est équipé et d’un cinquième bâtiment qui doit être livré prochainement.
Avigdor Lieberman a affirmé qu’Israël « n’avait pas d’autres choix » que le groupe allemand pour s’équiper de sous-marins.
Selon des responsables du ministère de la Défense cités par les médias, Israël a obtenu des responsables de TKMS des assurances que les Iraniens n’avaient pas accès à des informations confidentielles sur les sous-marins livrés et commandés par Israël.
Le groupe allemand a confirmé que l’IFIC a détenu 7% de ses actions avant que cette participation descende sous les 5% à partir de mai 2003, mais sans préciser le pourcentage exact que détient cet organisme iranien actuellement
Le contrat pour des sous-marins a déjà déclenché de sérieux remous. Le procureur général israélien a ordonné la semaine dernière une enquête à propos d’allégations suggérant un possible conflit d’intérêts impliquant l’avocat personnel du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Les médias ont révélé que Me David Shimron était le représentant en Israël de TKMS.
jlr/vl/pb
THYSSENKRUPP