Selon la CGT, syndicat majoritaire chez STX France, quelque 400 personnes au total -350 salariés du chantier naval et environ 50 de sa filiale STX Cabines- ont cessé leur activité pendant environ 45 minutes. Les salariés se sont rassemblés devant le bâtiment de la direction, alors que se tenait une dernière réunion de négociations annuelles obligatoires (NAO), a constaté l’AFP.
Une intersyndicale CGT-CFDT-FO avait appelé à ce débrayage, jugeant « inacceptables » les propositions de la direction d’augmenter les salaires de 0,6% pour 2017, alors que le chantier naval dispose d’un plan de charge pour les dix ans à venir.
« Ce matin, on est passé de 0,6% à 0,7%. On est très loin du compte. Avant, c’était le carnet de commandes qui ne permettait pas, selon la direction, d’augmentations salariales. Aujourd’hui, il est rempli pour dix ans, donc on nous dit que c’est la situation et la vente du site qui ne les permettent pas, ce n’est pas acceptable », a déclaré à l’AFP Nathalie Durand-Prinborgne, déléguée Force ouvrière.
« Du fait de la charge de travail très importante et des salaires qui ne suivent pas, le mécontentement est général. L’année 2017 sera problématique pour la direction si elle ne prend pas le problème des salaires au sérieux », a prévenu de son côté Sébastien Benoît, secrétaire général de la CGT à STX.
La direction de STX France s’est quant à elle refusée à tout commentaire.
Le dernier grand chantier naval français emploie environ 2.600 salariés et construit actuellement à Saint-Nazaire quatre paquebots.
STX France, tout comme son actionnaire majoritaire, STX Offshore & Shipbuilding, placé en redressement judiciaire depuis mai, ont été officiellement mis en vente par la justice sud-coréenne le 19 octobre.
Trois candidats à la reprise de STX France, le Néerlandais Damen, l’Italien Fincantieri et le groupe asiatique Genting Hong Kong, ont visité ces deux dernières semaines le chantier naval de Saint-Nazaire, selon une source syndicale.