Le ministre de l’Économie et des Finances, Michel Sapin, et le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie, Christophe Sirugue, se sont « réjouis » dans un communiqué de cette annonce, qui représente « environ 4 milliards d’euros de commandes et 35 millions d’heures de travail ».
Trois des navires seront livrés à l’armateur américain Royal Caribbean Cruises Limited (RCCL), à qui STX a déjà livré en mai dernier le plus gros paquebot du monde, Harmony of the seas, et qui fait déjà construire son frère jumeau à Saint-Nazaire.
La confirmation de la commande porte sur un nouveau paquebot de la même classe, la classe Oasis. Longs de 362 m, équipés de 2.750 cabines passagers pouvant accueillir plus de 6.000 personnes, ces navires font de la classe Oasis la plus grande au monde, souligne STX dans un communiqué.
Ce nouveau maxi-paquebot, destiné à Royal Caribbean International (RCI), filiale de RCCL, sera livrable mi-2021.
Deux autres navires plus petits lui seront livrés en 2021 et 2022. Il s’agit de deux unités de la classe « Edge », équipées de 1.450 cabines pouvant accueillir 2.900 personnes.
Ces deux unités s’ajoutent aux deux premières de cette classe actuellement en conception à Saint-Nazaire et qui doivent être livrées en 2018 et 2020, en vertu d’une précédente commande de RCCL.
STX France a aussi confirmé mercredi deux engagements de la part de l’italo-suisse MSC Croisières.
La confirmation de la commande porte sur deux navires de la classe Meraviglia – Plus, livrables à l’automne 2019 et à l’automne 2020.
Deux paquebots de cette classe sont déjà en cours de construction à Saint-Nazaire. Dotés de 2.250 cabines, ils doivent être livrés à MSC Croisières, le premier au printemps 2017 et le second au printemps 2019.
Les deux nouveaux paquebots seront toutefois équipés de 200 cabines supplémentaires.
Selon STX France, ces nouvelles commandes vont porter à 75 millions le nombre total d’heures de travail pour STX France, en tenant compte de la construction de deux sous-stations électriques, une activité dans laquelle le chantier naval s’est engagé.
STX France, qui emploie 2.600 salariés, est détenu à 66,6% par le groupe coréen STX Offshore & Shipbuilding, et à 33,3% par l’Etat français.
Tout comme son actionnaire majoritaire, STX Offshore & Shipbuilding, placé en redressement judiciaire depuis mai, STX France a été officiellement mis en vente par la justice sud-coréenne le 19 octobre.
Les candidats à la reprise de STX France ont jusqu’au 27 décembre pour déposer leur offre devant le tribunal de Séoul.
Trois candidats, le Néerlandais Damen, l’Italien Fincantieri et le groupe asiatique Genting Hong Kong, ont visité il y a un mois le chantier naval de Saint-Nazaire, selon une source syndicale.
Le secrétaire d’Etat à l’Industrie Christophe Sirugue avait déclaré début novembre que le gouvernement préfèrerait un repreneur industriel pour racheter STX France, et verrait d’un bon oeil une participation du français DCNS. Ce dernier n’a jamais montré son intérêt pour les chantiers de Saint-Nazaire, mais il pourrait prendre une participation minoritaire.
hg-hdu/jlv/nas
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