Le groupe sud-coréen se débat depuis des années avec des pertes croissantes provoquées par une gestion défaillante et une demande mondiale en berne.
Les chantiers de Saint-Nazaire, détenus pour un tiers par l’Etat français, sont sa seule filiale rentable et il a évité de justesse la liquidation en novembre.
Tout comme STX Offshore and Shipbuilding, placé en redressement judiciaire en mai, STX France a été officiellement mis en vente par la justice sud-coréenne le 19 octobre.
Les candidats à la reprise de STX France ont jusqu’au 27 décembre pour déposer leur offre devant le tribunal de commerce du district central de Séoul.
« Le candidat préféré sera annoncé le 3 janvier », a déclaré à l’AFP Kong Doo-Pyoung, porte-parole de STX Offshore and Shipbuiding.
Ce candidat entrerait alors en négociations exclusives pour le rachat de la filiale française.
La justice sud-coréenne s’était refusée début novembre à identifier les entités postulants au rachat.
Une source syndicale indiquait récemment que trois candidats -le Néerlandais Damen, l’Italien Fincantieri et le groupe asiatique Genting Hong Kong- avaient visité il y a un mois le chantier naval de Saint-Nazaire.
Le secrétaire d’Etat français à l’Industrie Christophe Sirugue avait déclaré début novembre que le gouvernement préférerait un repreneur industriel pour racheter STX France, et verrait d’un bon oeil une participation du français DCNS.
Ce dernier n’a jamais montré son intérêt pour les chantiers de Saint-Nazaire, mais il pourrait prendre une participation minoritaire.
STX France, qui compte 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 sous-traitants, est en pleine forme avec un carnet de commandes très bien rempli.
STX France avait été revendu à STX en 2008 par le Norvégien Aker Yards, qui l’avait racheté en 2006 à Alstom.
STX Offshore & Shipbuilding est sous le contrôle de ses créanciers depuis 2013, dont la banque publique Korea Development Bank. Ceux-ci ont lâché plus de 4.000 milliards de wons pour l’aider à faire face à ses échéances (3,2 milliards d’euros).
Mais cela n’a pas suffi à remettre l’entreprise à flot et son endettement total atteignait 7.300 milliards de wons en juin.
gh-jac/ggy
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